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MODULE
CARDIO-VASCULAIRE
E F O M
N.
GHARBI
1.
Insuffisance cardiaque (gauche, droite, globale),
2.
Pathologies cardiaques valvulaires
3.
Insuffisance coronaire
4.
Artérite des membres inférieurs
5.
HTA
6.
Phlébites
7.
Varices
1.1
INSUFFISANCE CARDIAQUE
DEFINITION
L'insuffisance cardiaque est,
classiquement, caractérisée par l'incapacité du coeur à assurer un débit
cardiaque et des conditions circulatoires adaptées aux demandes métaboliques et
énergétiques de l'organisme. Il s’agit, en fait d’une maladie générale
neuro-endocrinienne et circulatoire dont les mécanismes physiopathologiques
sont complexes.
EPIDEMIOLOGIE
Véritable problème de santé publique :
500 000 insuffisants cardiaques en France (2 000 000 aux Etats-Unis).
Sa prévalence augmente régulièrement
dans les pays développés (vieillissement). Première cause d’hospitalisation
chez les plus de 65 ans.
La mortalité à un an est de 15 à 50 %.
PHYSIOPATHOLOGIE
L'atteinte fondamentale du myocarde
concerne sa contractilité. 3 types de troubles pathologiques peuvent être
incriminés :
* Insuffisance de production d'énergie
* Déficience de la transformation de
l'énergie en travail contractile
* Anomalies du couplage
excitation-contraction.
Les changements structuraux et
métaboliques de la cellule myocardique expliquent le dysfonctionnement qui est
le plus souvent systolique (plus rarement diastolique).
L’atteinte de la contractilité
myocardique aboutit à la dilatation cavitaire et à l’hypertrophie (loi de
Starling). Processus évolutif et auto-aggravant :
Ralentissement de la relaxation et de la
contraction.
Augmentation des besoins en oxygène du
myocarde.
L’insuffisance cardiaque s’accompagne
de mécanismes périphériques d’adaptation :
Vasoconstriction artérielle
vasoconstriction veineuse
Rétention hydrosodée par activation du
système rénine-angiotensine.
D’où une augmentation de la surcharge
ventriculaire (cercle vicieux).
Les conséquences hémodynamiques et
viscérales de l'insuffisance cardiaque se font à plusieurs niveaux :
Conséquences hémodynamiques :
En amont :
Elévation des pressions auriculaires gauches
Elévation des pressions veineuses et
capillaires pulmonaires
Hypertension pulmonaire rétrograde
En aval :
Ralentissement de la vitesse circulatoire
Augmentation de la différence
artério-veineuse
Vasoconstriction généralisée
Redistribution des circulations périphériques
Conséquences viscérales :
Pulmonaires :
Oedème pulmonaire
Hypertension artérielle pulmonaire
Atteinte de la fonction ventilatoire
Altération de la diffusion de l'oxygène
Hépatiques :
Augmentation de la pression veineuse
centrale.
En périphérie (région lombaire, membres
inférieurs et toute zone déclive) : Oedèmes par :
Rétention hydro-sodée
Hyperpression veineuse,
Hypoprotéinémie
ETUDE CLINIQUE
INSUFFISANCE CARDIAQUE GAUCHE
Etiologies :
Par augmentation du travail :
HTA,
Sténose aortique,
Coarctation aortique,
cardiopathies obstructives.
Par surcharge de volume :
Insuffisance aortique,
insuffisance mitrale.
Ischémiques :
Infarctus du myocarde,
Insuffisance coronarienne,
myocardites aiguës,
myocardiopathies hypertrophiques.
Symptomatologie :
Dyspnée
Asthme cardiaque
Oedème aigu du poumon
A l'examen :
Augmentation du volume cardiaque
Pincement de la Tension artérielle
RADIOGRAPHIE :
Cardiomégalie
Signes d’oedème pulmonaire ?
Electrocardiogramme :
Signes d'hypertrophie auriculaire gauche
Signes d’hypertrophie ventriculaire gauche.
ECHOCARDIOGRAPHIE (et/ou scintigraphie
myocardique)
Volume cardiaque
Cinétique
Etat valvulaire
Fraction d’éjection ventriculaire
Evolution :
En l'absence de traitement l'évolution
se fera vers l'insuffisance globale.
Des complications peuvent écourter
cette évolution :
Oedème aigu du poumon,
embolie pulmonaire,
trouble du rythme ventriculaire.
1.2
INSUFFISANCE VENTRICULAIRE DROITE
Etiologies :
Surcharge de pression :
Bronchopneumopathies obstructives,
embolies pulmonaires,
cardiopathies congénitales.
Surcharge de volume :
Insuffisances tricuspidiennes,
shunts droite-gauche à l'étage auriculaire
Par entrave au remplissage du ventricule
droit :
Epanchement péricardique constrictif
Symptomatologie :
Masquée par la symptomatologie de la
maladie causale :
Hépatalgie d'effort : inconstante et tardive
(Douleur sourde au niveau épigastrique, rythmée par la marche rapide)
Hépatalgie de repos
Dyspnée
A l'examen :
Foie cardiaque : Hépatomégalie douloureuse
Turgescence des veines jugulaires
Oedèmes des zones déclives (membres
inférieurs, région lombaire...)
Oligurie
Tachycardie régulière.
Electrocardiogramme :
Signes d'hypertrophie auriculaire droite
Signes d’hypertrophie ventriculaire droite.
ECHOCARDIOGRAPHIE (et/ou scintigraphie
myocardique)
Volume cardiaque
Cinétique
Etat valvulaire
Fraction d’éjection ventriculaire
Evolution
Le pronostic est lié à la maladie
causale.
1.3
INSUFFISANCE CARDIAQUE GLOBALE
Peut survenir d'emblée ou compliquer
une Insuffisance ventriculaire gauche.
Tableau clinique associant les signes
droits et gauches.
REGLES THERAPEUTIQUES
EVALUATION DE L’INSUFFISANCE CARDIAQUE
Interrogatoire
Intensité de la gêne fonctionnelle
Examen clinique
Bilan biologique : Créatininémie, natrémie,
kaliémie
Examen radiographique
Echocardiographie
Capacité d’effort (malade stable) : épreuve
de marche, VO2max
MESURES HYGIENO-DIETETIQUES :
Restriction sodée (lors des poussées)
Surcharge pondérale à éviter
L’activité physique ne sera limitée que lors
des poussées : Eviter le DECONDITIONNEMENT.
Marche
Bicyclette ergométrique 20 mn, 5 jours par
semaine à 50 - 60 % de la fréquence cardiaque maximale (dès que l’état clinique
le permet)
TRAITEMENT MEDICAMENTEUX :
Les diurétiques : soulagent rapidement la
dyspnée et la stase pulmonaire.
Les digitaliques : tonicardiaques
Les vasodilatateurs
Les dérivés nitrés
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Les anticoagulants
Les anti-arythmiques
TRAITEMENTS ETIOLOGIQUES :
Traiter si possible la cause : chirurgie
valvulaire, revascularisation coronaire, stabiliser l’atteinte respiratoire...
TRAITEMENTS EXCEPTIONNELS :
Transplantation : intervention lourde et
coûteuse. Survie actuelle 80 % à 1 an et 75 % à 5ans
Cardiomyoplastie : technique d’assistance
circulatoire permanente (intervention en cours d’évaluation)
LES BUTS DU TRAITEMENT SONT
Améliorer la symptomatologie
améliorer la qualité de vie
surtout prévenir la survenue de
l’insuffisance cardiaque par le dépistage et le traitement de la maladie
causale.
Le Plessis-Robinson, le 27 Septembre 1999
2
PATHOLOGIE CARDIAQUE VALVULAIRE
Les maladies de la valvule mitrale
Les valvulopathies mitrales sont, dans
la majorité des cas, les séquelles du rhumatisme articulaire aigu (infection
streptococcique). Les valvulopathies non rhumatismales sont plus rares:
insuffisance mitrale par agrandissement de
l'anneau mitral (dilatation du ventricule gauche).
insuffisance mitrale due à l'endocardite
aiguë
insuffisance mitrale par rupture de cordages.
insuffisance ou rétrécissement d'origine
congénitale.
PHYSIOPATHOLOGIE
La fermeture incomplète de la valve
auriculo-ventriculaire réalise l'insuffisance mitrale. Le retour du sang du
ventricule vers l'oreillette a pour conséquence une dilatation de l'oreillette
et du ventricule gauches; d’où une insuffisance ventriculaire gauche.
L'ouverture incomplète définit le
rétrécissement. Ce barrage est responsable d'une hyperpression dans
l'oreillette gauche, les veines pulmonaires, le capillaire pulmonaire et
l'artère pulmonaire(HTAP). D'où un retentissement sur le ventricule droit.
CLINIQUE
L'insuffisance mitrale
(IM)
La tolérance d'une IM pure est
excellente. La découverte est plus volontiers fortuite. L'auscultation trouve
un souffle systolique associé à un 3ème bruit du au choc de l'ondée sanguine
contre la paroi ventriculaire. L'ECG montre une hypertrophie auriculaire et
ventriculaire gauches. L'échocardiographie permet d'apprécier l'importance de
l'IM. Les signes d'insuffisance cardiaque doivent imposer le remplacement
valvulaire.
Le rétrécissment mitral
(RM)
Découverte fortuite ou à l'occasion
d'un accident (oedème aigu du poumon, trouble du rythme ou embolie cérébrale).
L'auscultation note un roulement diastolique et un claquement d'ouverture de la
mitrale. L'échocardiographie objective l'IM. L'électrocardiogramme montre
l'hypertrophie auriculaire gauche et plus tardivement l'hypertrophie
ventriculaire droite. En cas de RM serré la dilatation percutanée ou la
commissurotomie chirurgicale améliore le patient.
La maladie mitrale
Elle associe à des degrés divers l'IM
et le RM.
Les maladies valvulaires
aortiques
Le rhumatisme articulaire aigu en
constitue la principale étiologie. L'altération de l'appareil valvulaire
entraîne la perte de son étanchéité (insuffisance aortique) ou gêne son
ouverture (rétrécissement aortique)
PHYSIOPATHOLOGIE
L'insuffisance aortique: La
régurgitation augmente le volume diastolique du ventricule gauche qui se dilate
et s'hypertrophie. A la longue il se crée une insuffisance mitrale
fonctionnelle et une hypertension artérielle pulmonaire. La défaillance
ventriculaire peut être favorisée par une insuffisance coronaire par mauvais
remplissage.
Le rétrécissement aortique: Lorsque le
barrage est important le ventricule gauche doit augmenter sa puissance pour
maintenir un débit cardiaque normal; d'où une hypertrophie ventriculaire
gauche. Dans le même temps la circulation coronaire devient insuffisante d'où
ischémie cardiaque. A la longue survient une insuffisance ventriculaire gauche
et plus tardivement une insuffisance ventriculaire droite.
CLINIQUE
L'insuffisance aortique:
est souvent bien tolérée. Les formes
graves se manifestent par des crises d'oedème pulmonaire ou d'insuffisance
coronarienne.Le signe essentiel est un souffle diastolique. L'échocardiographie
et le cathétérisme cardiaque apprécient l'importance de la fuite aortique. Le
traitement est chirurgical:remplacement valvulaire.
Le rétrécissement aortique
est souvent de découverte fortuite. La
symptomatologie fonctionnelle comporte une dyspnée , un angor et des syncopes
d'effort. L'auscultation trouve le symptôme esssentiel qui est un souffle systolique.
La tension artérielle systolique est souvent basse alors que la diastolique est
normale (diminution de la différentielle). L'ECG montre l'hypertrophie
ventriculaire gauche. Le cathétérisme cardiaque met en évidence l'écart de
pression systolique ventriculo-aortique. La commissurotomie n'est envisageable
que dans les formes peu calcifiées. Le remplacement valvulaire est le
traitement du rétrécissment aortique.
3.
INSUFFISANCE CORONARIENNE
L'angor d'effort (angine de poitrine)
correspond à un syndrôme physio-clinique. C'est l'expression douloureuse de
l'anoxie myocardique. L'insuffisance du débit coronarien entraîne une ischémie
du myocarde:
- Diminution des apports énergétiques
(nutriments, oxygène)
- Accumulation de catabolites (toxicité).
ETIOLOGIE
Est dominée par l'athérosclérose.
A part L'angine de poitrine sans
obstruction coronarienne. Principales causes:
Valvulopathies
HTAP
Troubles du rythme cardiaque
HTA
Anémie
EPIDEMIOLOGIE
Prévalence: 1.6 chez l'homme, 1.2 chez
la femme
Incidence: 0.6 % entre 30 et 39 ans -
2.6 % entre 40 et 49 ans - 3.7 % entre 50 et 59 ans
Facteurs de risque:
Hyperlipidémie: Cholestérol (< 200 mg/
dl);LDL cholestérol (< ou = 130 mg/DL) et HDL cholestérol
Hypertension artérielle: Modifications
cellulaires (Rénine...)
Diabète
Tabagisme
Antécédents familiaux.
ETUDE CLINIQUE
Symptomatologie:
Douleur caractéristique:
Rétrosternale, paroxystique, ascendante, constrictive. Dérivés nitrés efficaces
en moins de 2 minutes.
ECG de repos
ECG d'effort
Milieu spécialisé
Technique: Bicyclette ergométrique
Tachycardie submaximale
Critère de positivité: Dépression de ST de 2
mm de profondeur.
Coronarographie:
Technique: Sélective
Mortalité: 0.4 %
Résultats: Sténoses, Occlusions,
circulation collatérale, calcifications
Echographie cardiaque
Scintigraphie myocardique:
Cinétique
Fraction d'éjection ventriculaire
EVOLUTION
Lente
Complications:
Infarctus
Insuffisance cardiaque
Mort subite
TRAITEMENT
Antalgique
Coronarodilatateurs
Bétabloquants
Sédatifs
Hygiène de vie
Kinésithérapie: Réadaptation à
l'effort selon les différentes phases.
Dilatation, Laser, prothèse
Chirurgie: Pontages coronariens
4.
LES ARTÉRITES DES MEMBRES INFERIEURS
DÉFINITION
Oblitération progressive ou aiguë des
artères des membres. L'athérosclérose est l'étiologie la plus répandue. Mais il
existe d'autres étiologies. Il convient de distinguer:
· L'artérite oblitérante chronique
· L'artérite diabétique
· La thrombo-angéite ou Maladie de Burger
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
1. L'artérite oblitérante chronique: Touche
essentiellement les membres inférieurs mais elle peut sièger au niveau des
membres supérieurs, du cerveau ou des viscères. C'est l'intima ou la partie
profonde de la média qui s'infiltre de dépôts lipidiques. Ceux-ci peuvent se
calcifier. L'intima finit par céder en faisant des aspérités dans la lumière
vasculaire. Au contact de ces irrégularités, se déposent des plaquettes.
L'ensemble donne des conditions favorables à l'obstruction par un caillot.
2. L'artérite diabétique: Touche les
vaisseaux distaux (yeux, membres supérieurs et membres inférieurs). Il existe
un épaississement de la média par développement des fibres musculaires lisses
et déposition de produits lipidiques qui peuvent se calcifier.
3. La thromboangéite: Développement des
fibres musculaires lisses de la média avec évolution vers la dégénérescence.
L'obstruction se fait par enserrement. Toutes les artères sont touchées.
CLINIQUE
"TYPE DE DESCRIPTION: ARTÉRITE
OBLITERANTE CHRONIQUE DES MEMBRES INFÉRIEURS"
4 stades:
· Stade de latence: Aucun signe clinique
· Stade de claudication intermittente
· Stade de douleurs de décubitus
· Stade de gangrène
Bilan:
· Recherche des pouls périphériques, examen
de la peau (Sécheresse, couleur)
· Bilan cardiaque: Auscultation, ECG et
échographie cardiaque
· Bilan général
· Facteurs de risque: Obésité, diabète,
tabagisme, alcoolisme, HTA, insuffisance coronarienne, antécédents familiaux
cardio-vasculaires.
· Doppler des membres inférieurs
· Artériographie des membres inférieurs (En
cas d'indication chirurgicale)
ÉVOLUTION
Lente mais peut être précipitée par une
obstruction.
TRAITEMENT
Règles hygiéno-diététiques:
· Arrêt du tabac
· Régime diététique
· Hygiène des pieds
· Rééducation: Marche et réadaptation à
l'effort
Traitement médicamenteux:
· Anticoagulants: En cas d'ischémie aiguë
· Anti-agrégants plaquettaires
· Vasodilatateurs
Traitement chirurgical:
· Chirurgie de revascularisation
· Endartériectomie
· Pontages
· Résection-greffe
· Chrirurgie symptomatique: Sympathectomie
· Chirurgie de nécessité: Amputation
5.
HYPERTENSION ARTÉRIELLE (HTA)
Maladie vasculaire caractérisée par l’élévation de la
pression artérielle. Elle touche près de 10 % de la population française.
INTRODUCTION
CHIFFRES
NORMAUX :
Selon
l’OMS : PAS < 140 mmHg et
PAD
< 90 mmHg
CIRCONSTANCES
DE MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE
Pression
artérielle de repos (10 à 15 mn)
Pression
artérielle orthostatique (lever)
Pression
artérielle d’effort (bicyclette)
Pression
artérielle occasionnelle (consultation)
Pression
artérielle basale (hôpital)
DEFINITION
Selon les normes de l’OMS (Chez l’adulte, au repos depuis
10 mn) :
Pression artérielle systolique (PAS) > ou = 160 mm Hg
Pression artérielle diastolique (PAD) > ou = 95 mm Hg
Difficulté de tracer une frontière entre chiffres normaux
et chiffres pathologiques.
EPIDEMIOLOGIE
La
distribution des chiffres de pression artérielle d’une population dessine une
courbe unimodale comportant une zone de transition insensible entre pressions
normales (PAS < 140 mmHg et PAD < 90 mmHg) et élevées.
jusqu’à
25 ans dans les deux sexes 1 à 2 %
45-
50 ans chez l’homme 13 %
chez
la femme 8 %
au-delà
de cet âge HTA plus fréquente chez la femme.
Après
65 ans 1 sujet/3 a une PA > ou = 160/95
50
% des HTA sont méconnues.
12
% des HTA correctement traitées.
FACTEURS ETIOLOGIQUES
Maladie des pays développés.
Facteurs
génétiques
Facteurs
athérogènes
Ration
sodée
Obésité
Distribution
raciale et géographique
CLINIQUE
HTA
ESSENTIELLE
Elévation
des chiffres de la PA dans les diverses circonstances de mesure ou dans
cetaines d’entre elles.
Absence
de cause décelable en dehors de l’athérosclérose.
ASPECT
CLINIQUE
Symptôme
hémodynamique. Tableau clinique variable.
Sans
aucun signe fonctionnel
Avec
signes fonctionnels :
Céphalées
matinales
Bourdonnement
d’oreille
Troubles
visuels
Avec
complications :
Insuffisance
Ventriculaire Gauche avec oedème pulmonaire
Insuffisance
Cardiaque Globale
Insuffisance
coronarienne
Accident
vasculaire cérébral
PROFIL
HEMODYNAMIQUE
Pression
artérielle :
HTA
modérées
HTA
moyennes
HTA
sévères
Il
n’existe pas de parallélisme entre le chiffre de la PA et la tolérance
fonctionnelle.
Débit
cardiaque : Normal.
Résistances
périphériques totales : Toujours élevées.
TRAITEMENT
Régles
hygiéno-diététiques :
Relaxation/
Réadaptation à l’effort
Régime
hyposodé
Médicaments
:
Diurétiques
Hypotenseurs
Béta-bloquants
HTA
SECONDAIRES
HTA
RENO-VASCULAIRE
Elévation
de la pression artérielle provoquée par la réduction du flux sanguin d’un rein
(indemne sur le plan lésionel), du fait d’un obstacle sur la voie artérielle.
Le
traitement est chirurgical.
HTA
d’origine surrénalienne ou sympathique
HTA
et coarctation de l’aorte
La
sténose de l’isthme de l’aorte ou coarctation est une anomalie vasculaire
congénitale.
HTA
et néphropathies chroniques
HTA
secondaires à la prise de médicaments
Les
contraceptifs oestroprogestatifs
Les
traitements vasoconstricteurs
La
consommation excessive de réglisse (structure voisine de celle de
l’aldostérone).
LES COMPLICATIONS DE L’HTA
Elles font toute la gravité de la maladie.
PHYSIOPATHOLOGIE
L’hypertension favorise l’infiltration lipidique de la
paroi vasculaire et participe à la constitution des plaques d’athérome (athérosclérose).
Les artérioles peuvent ainsi présenter des rétrécissements et des dilatations
d’où des épaissements et des micro-anévrysmes. Les complications de l’HTA
relèvent de ces deux mécanismes:
Les
rétrécissements augmentent les résistances artérielles périphériques:
artérites, insuffisance cardiaque, insuffisance coronarienne...
Les
micro-anévrysmes sont susceptibles de se rompre: Hémorragies...
Les complications sont de quatre ordres:
Neurologiques
Sensoriels
Cardiaques
Rénaux
LES COMPLICATIONS NEUROLOGIQUES
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont hémorragiques dans 25% des cas et ischémiques dans 75%. Ils engagent
le pronostic vital.
Les
accidents vasculaires cérébraux hémorragiques correspondent
à la rupture de micro-anévrysmes.
Les
accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou
ramollissements correspondent à des infarctus dus à l’obstruction artérielle
(athérome).
L’oedème cérébral est du à une exsudation plasmatique cerébrale. Il peut aboutir à
l’encéphalopathie hypertensive.
LES COMPLICATIONS SENSORIELLES
Elles peuvent toucher l’oeil et l’oreille interne.
Les
complications oculaires:
Sont
de plusieurs types: Baisse de l’acuité visuelle qui peut aboutir à la cécité,
hémorragies, thrombose.
L’examen
du fond d’oeil doit faire partie du bilan de tout hypertendu. On distingue 4
stades:
Stade
1: Artères brillantes, grêles
Stade
2: Signe du croisement (les artérioles paraissent écraser les veinules)
Stade
3: Tâches hémorragiques et exsudats.
Stade
4: Oedème papillaire.
Le
fond d’oeil est reflet du degré de sévérité de l’HTA: Les HTA bénignes ne
dépassent pas le stade 2, les HTA sévères sont au stade 3 ou 4. Les atteintes
oculaires constituent la rétinopathie hypertensive.
Les
complications de l’oreille interne se caractérisent par une atteinte
labyrinthique: Vertige de Ménière qui peut aboutir à la surdité définitive.
LES COMPLICATIONS CARDIAQUES
L’augmentation du travail cardiaque ( par augmentation
des résistances périphériques) aboutit à l’insuffisance ventriculaire gauche avec
le risque de survenue d’un Oedème aigu du poumon (OAP) puis à l’insuffisance
cardiaque globale (oedèmes périphériques).
L’athérosclérose diminue le calibre des artères
coronaires et l’hypertension augmente le travail cardiaque. De ce déséquilibre
(augmentation des besoins en oxygène et diminution des apports) s’installe
l’insuffisance coronarienne qui va évoluer pour son propre compte avec le
risque majeur d’infarctus du myocarde.
Les troubles du rythme cardiaque peuvent être favorisés
par l’atteinte ischémique du coeur.
L’électrocardiogramme(ECG) et l’échocardiographie
constituent des éléments essentiels du bilan initial et de la surveillance de
toute HTA.
LES COMPLICATIONS RENALES
Les modifications artériolaires perturbent le
fonctionnement rénal. Les conséquences sont variables:
Simple
protéinurie de la néphroangiosclérose bénigne
Ou
oligurie, protéinurie et hématurie de la néphroangiosclérose maligne qui
aboutit à l’insuffisance rénale (nécessité d’épuration extra-rénale ou
de greffe rénale).
La fonction rénale est appréciée sur les valeurs de
l’urée sanguine et urinaire et la créatininémie.
Ces complications doivent être rattachées à
l’hypertension et permettent de formuler un pronostic:
Répétition
Gravité
Les trois stades évolutifs (selon l’OMS) sont:
Stade
1: Anomalie tensionnelle isolée. Pas d’atteinte viscérale
Stade
2: Atteinte viscérale modérée: (Hypertrophie ventriculaire gauche sur l’ECG et
stade 1 ou 2 au fond d’oeil)
Stade
3: Atteintes viscérales sévères.
Indications thérapeutiques
L’objectif est une pression artérielle diastolique
inférieure à 90 mm Hg en permanence.
Il faut respecter les règles de sécurité:
Recherche
systématique des contre-indications.
Tenir
compte de l’âge du patient.
Adapter
selon les pathologies associées
Assurer
une surveillance régulière.
CONCLUSION
Toute découverte d’une hypertension doit faire réaliser
un bilan à la recherche:
d’une
étiologie
d’un
retentissement
et
de facteurs de risque.
Le traitement doit tenir compte des chiffres tensionnels
mais aussi des bénéfices et des risques.
6.
LES PHLÉBITES
"Thromboses veineuses
profondes des membres"
Définition
Oblitération plus ou moins complète et étendue d'une
veine, par un caillot sanguin.
Généralités
Fréquence : variable de 0.33 à 0.8 %. Le dépistage
clinique sous-estime la réalité. Il n'y a pas de différence entre les deux
sexes. Les phlébites sont exceptionnelles chez l'enfant. Le risque devient net
à partir de l'âge de 40 ans.
Anatomo-pathologie
Toutes les zones de striction veineuse peuvent être le
point de départ d'une thrombose. Selon l'ancienneté du caillot on distingue :
la
phlébothrombose où celui-ci est libre dans la lumière vasculaire avec le grand
risque d'embolie pulmonaire
et
la thrombophlébite où le caillot adhère à la paroi veineuse.
L'évolution du thrombus se fait soit vers la lyse soit
vers la fibrose.
Pathogénie
La thrombose résulte d'un déséquilibre biologique
intéressant :
La
paroi veineuse
L'hémodynamique
du sang veineux
et
l'hémostase.
Etiologies
Obstétricales:
plus fréquentes après l'accouchement que pendant la grossesse,
Chirurgicales
: surtout orthopédie, chirurgie du petit bassin et cardio-vasculaire
Médicales
: maladies infectieuses, hématologiques, cancérologiques.
Etude clinique
Il faut faire le diagnostic le plus tôt possible.
Phase
pré-oedème: tachycardie, fébricule, angoisse inexpliquée. A l’examen: douleur
provoquée au niveau du mollet (signe de Homans).
Phase
oedémateuse: Douleur spontanée au niveau du mollet, oedème, rougeur et chaleur.
Impotence fonctionnelle.
Bilan paraclinique
Doppler
veineux
Phlébographie
Test
au fibrinogène marqué
Complications
Embolie pulmonaire :
Souvent révélatrice. Elle engage le pronostic vital du patient. Sur le plan
physiopathologique, l'oblitération brutale d'une branche artérielle pulmonaire
a trois conséquences :
L'amputation
du lit vasculaire pulmonaire: responsable d'une chute du débit cardiaque et
d'une hypertension artérielle pulmonaire.
L'anoxie
:responsable de l'aggravation de l'hypertension artérielle
pulmonaire
et d'une insuffisance coronarienne fonctionnelle.
La
vasoconstriction artérielle pulmonaire : responsable d'une chute du débit
cardiaque et d'une augmentation de l'HTAP.
Sur le plan clinique : Douleur thoracique, dyspnée et
tension artérielle basse. Le diagnostic est confirmé par l'angiographie
pulmonaire et la scintigraphie de perfusion.
Sur le plan thérapeutique:
Traitement
préventif (lever précoce et anticoagulants).
Traitement
curatif : Anticoagulants, thrombolytiques et chirurgie.
Séquelles phlébitiques :
Oedème chronique, dermatoses, atrophie musculaire, varices, ulcère de jambe.
Traitement
Préventif:
Anticoagulants, mobilisation active précoce, contention élastique, kinésithérapie
et suppression du facteur étiologique.
Curatif:
Anticoagulants (Héparine puis antivitaminiques K), Thrombolytique et
thrombectomie.
7.
LES VARICES
Dilatations permanentes des veines superficielles des
membres inférieurs.
Eléments anatomiques
Les veines superficielles drainent le sang provenant des
tisssus sus-aponévrotiques et le versent dans les veines profondes par
l’intermédiaire, de la saphène interne et de la saphène externe.
Le réseau superficiel draine seulement 10% du sang
veineux total.
L’origine des veines saphènes interne et externe se fait
aux extrémités interne et externe de l’arcade veineuse du dos du pied,
constituée par les veines marginales interne et externe.
La veine saphène interne est la veine la plus longue de
l’organisme, elle monte le long du bord interne du tibia, contourne le condyle
interne du fémur et monte le long du bord interne du couturier. Elle entre dans
le triangle de Scarpa et s’abouche dans la veine fémorale à 4 cm au-dessous de
l’arcade crurale.
La veine saphène externe passe sous et puis en arrière de
la malléole externe, gagne le milieu de la face postérieure de la jambe et
s’abouche dans la veine poplitée. Il existe beaucoup d’anastomoses dont la
veine de Giacomini qui relie la saphène interne à la saphène externe. Les
perforantes mettent en communication le réseau profond et le réseau veineux
superficiel.
Eléments épidémiologiques
La maladie veineuse est fréquente : 30 à 40 % de la
population générale. La fréquence est plus élevée chez les femmes (80 %). Il
existe une variabilité géographique (mode de vie) : Grande fréquence dans les
pays occidentaux par rapport à l’Extrême-Orient et les pays du Tiers-monde. 1 %
en Afrique noire.
Facteurs étiologiques :
Hérédité
Station
debout
Grossesse
Eléments topographiques
Varices de la saphène interne :
Tout ou une partie du trajet.
Varices de la saphène antérieure : Au niveau de la face antérieure et antéro-externe de la cuisse puis la
face antéro-externe de la jambe.
Varices périnéales.
Varices de la saphène postérieure : Au niveau de la face postéro-interne et postérieure de la cuisse.
Varices saphène externe :
Au niveau de la face postérieure de la jambe (apparentes surtout sur la
malléole externe).
Eléments cliniques
Circonstances d’examen
Examen
systématique
Symptomatologie
fonctionnelle
Signes
d’ordre esthétique
Plus
rarement une complication :
Hémorragie
par rupture de varices
Thrombose
superficielle
Lésions
cutanées
Examen clinique
Interrogatoire
Examen
général
Examen
local : dilatations variqueuses
Topographie
Circulation
collatérale
Palpation : Signe du flot : Permet de suivre le trajet
d’une veine
Manoeuvre de Schwartz
Epreuve de Trendelenburg : recherche l’insuffisance
valvulaire ostiale de la saphéne interne
Examens complémentaires
Doppler
veineux
Echotomographie
veineuse
Pléthysmographie
Phlébographie
éventuelle
Eléments évolutifs
Date
de début variable
Evolutivité
Chronicité
Facteurs aggravants :
Grossesse,
Oestro-progestatifs.
Complications :
Manifestations
cutanées superficielles :
Dermite
purpurique
Eczéma
variqueux
Troubles
des phanères
Ulcère
variqueux
Phlébite
variqueuse
Rupture
variqueuse
Eléments thérapeutiques
Traitement préventif :
Règles
d’hygiène de vie
Hydrothérapie
Traitement curatif :
Phlébotropes
Contention
élastique
Crénothérapie
: Bagnoles de l’Orne, Aix en Provence, Barbotan...
Sclérothérapie
Cure
conservatrice et hémodynamique de l’insuffisance veineuse ambulatoire (CHIVA).
Chirurgie
:
Stripping
Crossectomie
de la jonction saphénofémorale.