BRONCHITE CHRONIQUE
Affection
caractérisée par une hypersécrétion de mucus bronchique, entraînant une
expectoration muqueuse ou muco-purulente en continu ou discontinu pendant au
moins 3 mois par an au cours de 2 années consécutives. Il faudrait parler plutôt
de bronchopathie chronique.
Pathologie
fréquente chez l’adulte:
·
Toux
chronique: 15 à 30 % des hommes et 9 à 17% des femmes.
·
Expectoration
chronique: 12 à 24% des hommes et 1 à 9% des femmes.
·
2 millions 5
de bronchiteux chroniques: 5 fois plus chez les fumeurs > 40 ans.
Morbidité
importante:
·
7% des
invalidités,
·
5% des
hospitalisations.
·
20 000 IRCG en
Oxygénothérapie à domicile.
Mortalité
notable: 5 ème cause de décès. 15 à 40 000 DC/ an.
EPIDEMIOLOGIE EVOLUTIVE
·
Plus d’antibiotiques
·
Plus de
tabagisme chez les femmes
·
Plus de décès
chez les hommes >75 ans.
Lésions
obstructives des petites bronches: Inflammation, infiltration cellulaire et
épaississement fibreux aboutissent à des sténoses. Ces lésions, aggravées par
l’hyper-sécrétion aboutissent à une oblitération bronchiolaire complète avec
distension et destruction des alvéoles pulmonaires (Emphysème
centro-lobulaire).
Le terme
inéluctable de toute bronchopathie chronique non stabilisée est l’insuffisance
respiratoire: Hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance cardiaque
droite.
·
TABAGISME:
·
Toux pour ½
paquet/j pendant 5 ans
·
50% des
fumeurs sont bronchiteux chroniques.
·
83% des
bronchiteux chroniques n’arrêtent pas leur intoxication.
·
La cigarette
tue une personne toutes les 10 secondes
·
3 millions
d’individus meurent chaque année à cause du tabac.
·
POLLUTION: Les polluants agissent sur la muqueuse par irritation et
par réaction antigènes-anticorps. Le risque de bronchite chronique est
multiplié par 2 à 4 fois s’il s’agit de polluants particulaires (charbon).
·
INFECTIONS RESPIRATOIRES DE L’ENFANCE: Rôle déclenchant ou aggravant.
Bronchite
Chronique sans trouble obstructif.
Bronchite
Chronique avec trouble obstructif avec hématose correcte
Bronchite
Chronique avec altération de l’hématose.
La
bronchite chronique est un syndrome clinique:
·
Interrogatoire+++
·
Examen
clinique: Au début, rien. Puis signes de distension et d’encombrement
·
La radiographie
permet d’éliminer une pathologie associée (Cancer broncho-pulmonaire).
·
Étude de la
fonction respiratoire:
·
Au début:
Altération de la courbe débit-volume.
·
Puis: syndrome
obstructif: VEMS < 70%
·
A la fin:
Gazométrie perturbée (Hypoxie avec hypercapnie).
La
bronchite chronique s’associe à l’emphysème centro-lobulaire
L’évolution
se fait, ainsi, progressivement vers l’insuffisance respiratoire avec des
risques de décompensation.
·
Éducation du
patient et de la famille
·
Nutrition
adaptée
·
Éviction du
tabac et autres facteurs provocants
·
Prévention
bactérienne et virale
·
Hydratation
adéquate
·
Médicaments:
·
Bronchodilatateurs:
Réversibilité à l’EFR
·
Modificateurs
sécrétoires: Prescription courte
·
Antibiotiques:
Lors des exacerbations
·
Corticoïdes:
Lors des exacerbations
·
Digitalo-diurétiques:
Insuffisance cardiaque.
·
Physiothérapie:
Aérosols,
·
Oxygénothérapie
de longue durée
·
Ventilation à
domicile.
·
Kinésithérapie
respiratoire.
·
Bronchite
chronique sans obstruction:
·
Apprentissage
de l’expectoration dirigée
·
Accélération
du flux expiratoire
·
Changement de
position en cas d’alitement
·
Bronchite
chronique avec syndrome obstructif:
·
Même
techniques
·
Entraînement à
l’effort (Oxygène)
·
Ventilation
dirigée.
Le meilleur traitement de la grande majorité des bronchites
chroniques est l’abstention ou l’arrêt tabagique.
EMPHYSEME PULMONAIRE
DEFINITION
Altérations du poumon caractérisées par
une distension anormale et permanente des espaces aériens situées au-delà de la
bronchiole terminale, accompagnées d’une destruction de leur paroi et sans
lésions de fibrose évidentes.
EPIDEMIOLOGIE
Prédominance masculine
Les indices épidémiologiques retrouvés
dans la littérature concernent les broncho-pneumopathies chroniques:
· Mortalité 15 000 à 40 000 décès par an (3 à 7% de la mortalité
globale)
· Morbidité difficile à chiffrer:
· 7% des invalidités
· 5% des hospitalisations
· 20 000 insuffisants respiratoires
chroniques (O2 à domicile)
Sur une série
d’autopsies, l’emphysème sévère 6.5%
PATHOGENIE
Il s’agit essentiellement d’un trouble
biologique du système élastique de la trame conjonctive pulmonaire:
· Déséquilibre de la balance
protéases-antiprotéases
· Protéases: Elastases des polynucléaires
neutrophiles, des monocytes et des macrophages
· Antiprotéases: L’alpha1antitrypsine...
L’excès
de protéases ou le déficit d’antiprotéases provoquent la destruction des fibres
élastiques.
· Déséquilibre de la balance oxydants- antioxydants
·
Les oxydants:
Composés hautement réactifs ( radicaux libres). Oxydants inhalés: NO2, O3.
· Oxydation de l’alpha1antitrypsine
· Action directe sur le tissu conjonctif
· Interférence avec les mécanismes de la
synthèse de l’élastine.
· Les anti-oxydants transforment les
radicaux libres en agents moins nocifs: Catalases, glutathion, peroxydases et
vitamine E.
· Anomalies de synthèse de l’élastase
· Génétique
· Acquise: Fumée de cigarettes.
· Obstruction des voies aériennes:
L’obstruction provoque une distension des alvéoles et une rupture des parois.
FACTEURS
ETIOLOGIQUES
1. Prédisposition
génétique: Déficit en alpha1antitrypsine
· Maladie héréditaire, transmise par un
gène autosomique récessif.
· 2% des emphysèmes
· Taux sérique normal: 1.5 à 3
g/l.Phénotype normal PiMM
· Phénotype Pi ZZ 35% du taux normal
(Emphysème)
· Phénotypes intermédiaires PiMZ, PiSZ,
PiSS (Pas d’emphysème)
2. Facteurs
exogènes:
· Tabac
· Empoussiérage professionnel
· Pollution atmosphérique
· Infection
FORMES
ANATOMOCLINIQUES
En fonction du siège initial de
l’atteinte, au niveau de l’acinus:
1.
Emphysème
centrolobulaire: Atteinte de la bronhiole respiratoire.
2.
Emphysème
panlobulaire: Atteinte globale de l’acinus
3.
Emphysème
paraseptal: Atteinte des canaux et sacs alvéolaires situés à la périphérie du
lobule
A un stade évolué cette distinction
devient difficile, voir impossible.
PHYSIOPATHOLOGIE
· Diminution de la force de rétraction
élastique du poumon, d’où:
· Résistance au flux expiratoire
(collapsus)
· Hyperinflation aérienne (augmentation
des CPT)
· Perturbations des échanges gazeux:
· Hypoxie et hypercapnie à l’effort
· Puis au repos (70-80% du parenchyme
détruit). HTAP
· Ces perturbations sont plus intenses et
plus précoces en cas d’emphysème
centrolobulaire.
· Baisse de la capacité de diffusion des
gaz.
ETUDE
CLINIQUE
1.
EMPHYSEME
PANLOBULAIRE (Pink puffers)
Patient
plutôt maigre, non cyanosé
Dyspnée
d’effort
Pas
d’expectoration chronique
Thorax
distendu
Radio
thorax: signes de distension, signes de raréfaction parenchymateuse, signes de
compression
Scanner:
zone claire avasculaire
EFR:
Syndrome de distension, syndrome obstructif, baisse de la capacité de diffusion
du CO.
Gazométrie:
longtemps normale.
HTAP
absente ou modérée.
Déficit
en alpha1antitrypsine
2.
EMPHYSEME
CENTROLOBULAIRE (Blue bloaters)
Patient
bronchiteux chronique, souvent grand fumeur
Dyspnée
d’effort d’abord, de repos
Tableau
d’insuffisance respiratoire chronique
Distension
thoracique
Rx
thorax: distension modérée, coeur souvent élargi, grosses artères
pulmonaires
Scanner
même aspect dans les formes évoluées.
EFR
Syndrome obstructif souvent sévère, syndrome de distension
Gazométrie
précocement perturbée (hypercapnie hypoxie)
3.
EMPHYSEME
BULLEUX
Les
bulles d’emphysème correspondent à des espaces emphysémateux distendus
(diamètre supérieur à 1 cm)
Leur
importante particularité: compression du tissu parenchymateux adjacent.
EVOLUTION
· Lente (emphysème panlobulaire)
· Peut être rapide (emphysème
centrolobulaire)
· Complications possibles:
· Pneumothorax
· décompensation d’une insuffisance
respiratoire (infection, traumatisme, intervention chirurgicale)
TRAITEMENT
Préventif
· arrêt du tabagisme,
· lutte contre les infections
· Lutte contre les nuisances de
l’environnement.
Curatif
· Injection intraveineuse d’alpha1antitrypsine
(en cas de déficit)
· Bronchodilatateurs
· Corticothérapie
· oxygénothérapie au long cours
· Kinésithérapie
· Mouvements respiratoires amples
· Rééducation thoraco-abdominale
· Réadaptation à l’effort
· Chirurgie:
· Résection de bulles
· Réduction de volume
· Transplantation
ASTHME
LES
MOYENS THÉRAPEUTIQUES
1. LES
BRONCHODILATATEURS
· LES
SYMPATHOMIMÉTIQUES
Mécanisme d’action:
Ils
se fixent sur les récepteurs bêta-adrénergiques bronchiques et agissent sur
l’adénylcyclase. Cette action favorise la production à partir de l’ATP de l’AMP
cyclique qui a une action myorelaxante. Leur fixation sur les récepteurs
cardio-vasculaires dépend de leur spécificité et leur sélectivité pour les récepteurs
bêta2. Ils se fixent aussi sur les
récepteurs musculaires striés (responsables des tremblements chez certains
patients).
Les divers bêta2 mimétiques:
· Action
rapide : Salbutamol , terbutaline, fénotérol. Bêta2 mimétiques de référence, ils sont les médicaments de
la crise (urgences). Leur efficacité brève impose des prises répétées (toutes
les 4 à 6 heures) lors des attaques d’asthme ( d’où un risque de mauvaise
compliance thérapeutique et de survenue d’effets secondaires).
· Action
prolongée : Ils se caractérisent
par une durée d’action prolongée et une
spécificité d’organe , liée à leur caractère lipophilique.
· On en distingue plusieurs formes:
· Libération
prolongée: Salbutamol et Terbutaline Retard.
· Absorption
prolongée: Pirbuterol, Clenbuterol.
· Pro-drugs
libérant in situ des produits actifs: Bitoterol, Bambuterol.
· Pro-drugs
à métabolites actifs: Tolubuterol.
· Formes
à structure moléculaire particulière: Salmétérol, Formotérol.
Ces
substances sont actuellement utilisées comme traitement de fond.
Modes d’administration:
· Voie
orale
· Voie
veineuse et sous-cutanée
· Voie
inhalée: la plus
utilisée
· Aérosol-doseur dont le problème
essentiel reste la coordination main-bouche
· Aérosol-doseur avec chambre
d’inhalation
· Système autohaler
· Poudre
· Système turbuhaler
·
Diskhaler
·
Spinhaler
·
Diskus
·
Clikhaler
· Easyhaler
· Nébulisation (traitement de l’urgence)
· LES
THÉOPHYLLINES
Sont utilisées
dans le traitement de l’asthme depuis le début du XX ème siècle.
Mode d’action:
Les
xanthines inhibent l’action de la diphospho-diestérase qui favorise la
dégradation de l’AMP cyclique en AMP’ cyclique (sans effet myo-relaxant).
Le
grand inconvénient de cette classe de médicaments est que la dose thérapeutique
(10 à 15 mg/l) est proche de la dose toxique( au-dessus de 15 mg/l)
Les
effets secondaires sont dose-dépendants: Troubles digestifs, anxiété (> 15
mg/l), troubles cardio-vasculaires (30 mg/l) et crises convulsives (40 mg/l).
La dose est à ajuster au début du traitement et il ne faut jamais dépasser 10
mg/Kg/j.
Modes d’administration:
· Voie veineuse
· Voie orale: Surtout sous forme retard.
EUPHYLLINE, THEOSTAT.
2. LES
GLUCOCORTICOIDES
Utilisés
depuis 1950, ils constituent l’approche la plus efficace.
Mécanisme d’action:
L’obstruction
bronchique est la conséquence de trois phénomènes: Spasme, hypersécrétion et
oedème (augmentation de la perméabilité de la paroi vasculaire). Les glucocorticoïdes ont plusieurs
actions:
· Bloquent la synthèse et la libération
des médiateurs
· Réduisent la réponse des cellules à ces
médiateurs
· Diminuent l’afflux cellulaire vers le
site inflammatoire
· Bloquent l’activation cellulaire
· Réduisent les effets des
neuromédiateurs
Modes d’administration:
· Voie générale: Voie veineuse,
intramusculaire et voie orale
· Voie inhalée (traitement de fond).
Les
effets secondaires sont multiples.
3. LES
ANTICHOLINERGIQUES (ATROPINIQUES)
Ils
sont censés agir sur l’autre versant de la physiopathologie de l’asthme:
Inhibition du tonus vagal. Leur action reste modérée et même contestée par
certains auteurs.
Les
produits utilisés sont les atropiniques de synthèse: Bromure d’ipratropium par
voie inhalée (aérosol-doseur) ou par nébulisation. Ils sont toujours associés
aux bêta2 mimétiques.
4. LES
ANTIHISTAMINIQUES
Mode d’action:
L’histamine,
médiateur chimique libéré lors de l’activation cellulaire, est présente dans
tout l’organisme, mais elle se trouve en grande quantité dans les mastocytes de
la paroi bronchique. Les effets histaminiques se font, au niveau respiratoire,
surtout par l’intermédiaire des récepteurs H1.
Les
anti-H1 inhibent la libération de l’histamine et préviennent la survenue des
crises. Leur rôle est cependant limité à l’asthme allergique associé aux
rhinites.
Modes d’administration:
Par
voie orale: Cétirizine, Terfénadine entre autres produits.
5. LES
CROMONES
S’opposent
à la libération des médiateurs chimiques en renforçant la membrane cellulaire.
Leur action anti-inflammatoire est faible par rapport aux corticoïdes.
Deux
produits disponibles: Le Cromoglycate disodique et le Nédocromil.
Modes d’administration:
Voie
inhalée.
6. LES
MÉDICATIONS ADJUVANTES:
· LES
ANTIBIOTIQUES
· LES
ANXIOLYTIQUES
· LA
DÉSENSIBILISATION
LES
AUTRES MOYENS THÉRAPEUTIQUES NON MEDICAMENTEUX
LA
KINÉSITHÉRAPIE
CURES
CLIMATIQUES
PSYCHOTHÉRAPIE
L’ÉDUCATION DU
PATIENT: Surveillance par le DEP.
LES
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
Selon
les recommandations internationales
1. Asthme
léger
2. Asthme
persistant modéré
3. Asthme
persistant
4. Asthme
sévère
LA mucoviscidose ou fibrose kystique du pancreas est une maladie
hereditaire de transmission autosomique RECESSIVE
Les manifestations respiratoires :
·
Constantes
·
Dominantes
Elles conditionnent le pronostic vital
et constituent le problème majeur.
· Incidence:
Irlande du nord 1 cas/2000 naissances
Suède 1
cas/8000 naissances
France 300
nouveaux cas/an
· Prévalence:4 à 6000 patients
· Mortalité: L’espérance de vie est en
augmentation grâce au dépistage précoce et aux moyens thérapeutiques. Les cas
dépistés depuis 1990 atteindront probablement les 40 ans. Alors qu’une ancienne
étude:
· 1978-84 100 décés/an
<1 an 2.7 (g) et 3.4 (f) /100 000
1 à 14 ans 0.6
(g) et 0.7 (f) /100 000
· Fréquence des hétérozygotes 1/22
cliniquement indiscernables mais l’étude génétique permet le dépistage
(stérilité, bronchectasies diffuses, bronchopathie chronique).
· L’anomalie génétique:
La protéine CFTR
(Cystic Fibrosis Transmembrane Conductance Regulator ) est le produit du gêne
de la mucoviscidose, découvert en 1989.
Cette protéine CFTR
est localisée au niveau de la membrane apicale de nombreux types d’épithélium
dont l’épithélium respiratoire.
La protéine CFTR est
multifonctionnelle:
· Fonction canal Cl-
· Fonction canal eau, anions et autres
substances.
Une anomalie de
localisation, voire une absence de CFTR au pôle apical des cellules
glandulaires a été mise en évidence chez des patients mucoviscidosiques
présentant la mutation deltaF 508 (délétion d’un acide aminé en position 508)
Cette anomalie de la régulation du fonctionnement des canaux excréteurs (Chlore notamment) est responsable de la déshydratation des sécrétions: Hyper-viscosité.
Le cercle vicieux de la mucoviscidose:
· Encombrement bronchique
· Inflammation: afflux de nombreux
polynucléaires neutrophiles
· Infection
· Dégradation pulmonaire
Les lésions pulmonaires sont la
conséquence de l’obstruction et de la surinfection.
Macroscopie:
Poumons hétérogènes
avec des plages d’emphysème et des plages d’atélectasie
Microscopie:
·
Augmentation
des cellules caliciformes
·
Hyperplasie
des glandes séro-muqueuses
·
Disparition de
l’armature musculaire lisse
·
Dislocation
pariétale
· Age d’apparition des premiers symptômes
variable
· Deux lésions prédominent:
· L’insuffisance pancréatique
· Les bouchons muqueux bronchiques se
compliquant de lésions inflammatoires de suppurations chroniques, de DDB .
· Symptomatologie respiratoire:
· Toux
· Bronchites aiguës à répétition
· bronchorrhée
· Dyspnée
· Cyanose
· Examen clinique
· Déformation thoracique
· Hypersonorité
· Hippocratisme digital
· Retentissement cardiaque
· Signes radiologiques
· Distension thoracique
· Atélectasies
· Opacités pulmonaires diffuses
· Scanner thoracique: Etendue et
distribution des lésions.
· EFR
· Chute des débits
· Distension
· Perturbation de la gazométrie
· Étude bactériologique:
· Les germes les plus fréquents:
Streptocoque, Haemophilus Influenzae Staphylocoque coagulase + et le
Pseudomonas Aeruginosa.
· Celui-ci produit plusieurs facteurs:
· Une protéine qui protège la bactérie
· Des produits toxiques pour les
macrophages, le surfactant et le tissu élastique pulmonaire.
· La colonisation de l’arbre bronchique
par le Pseudomonas survient vers l’âge de 10 ans.
· Le diagnostic évoqué sur la notion
d’une tare familiale, la présence d’une insuffisance pancréatique, est confirmé
par des examens complémentaires:
1.
Test à la sueur:
Le
test de base. Test difficile, doit être fait dans un laboratoire qui en a la
pratique régulière.
La
mise en évidence d’une concentration de chlorures supérieure à 70 mEq/l dans la
sueur est un élément déterminant (taux normal: <40 mEq/l)
Deux
techniques sont proposées:
· Technique de stimulation thermique
(couverture chauffante pendant 20 à 40 mn. 5 échantillons de sueur à divers
endroits du corps (600 mg sont nécessaires). Méthode contraignante.
· Technique de stimulation à la
pilocarpine. Stimulation électrique à l’avant-bras à l’aide de deux électrodes
dont l’une contient la pilocarpine. Méthode onéreuse.
Quelle
que soit la technique 3 à 4 tests sont nécessaires pour confirmer un
diagnostic.
2.
Mesure de la
différence de potentiel transépithélial de la muqueuse respiratoire. Technique
basée sur les modifications du transport ionique (augmentation de l’absorption
du sodium couplée à une inhibition de la sécrétion de chlore ) au niveau des
muqueuses respiratoires
3.
Recherche des
mutations génétiques:
La
mutation la plus fréquente (deltaF508) représente 70% de la maladie. Les 30 %
restants sont faits de plus de 500 mutations différentes.
· Le dépistage:
· Néonatal systématique n’est pas intégré
(manque de sensibilité et de spécificité).
· Le test de référence est la mesure de
la trypsine immunoréactive sérique (TIR) dont la sensibilité est estimée entre
90 et 95%, sa sensibilité est faible.
· Insuffisance respiratoire chronique
· Deux complications:
· Pneumothorax spontané
· Hémoptysies
· Éléments de mauvais pronostic:
· Sexe féminin
· Atteinte multiviscérale
· Anomalie radiologique persistante
· Colonisation bactériologique multiple
· Interruption de la croissance
staturo-pondérale.
· Hémoptysie récidivante
· Coeur pulmonaire chronique
· Médicaments:
· Traitement antibiotique
· DNase recombinante:
· >5ans et CV> 40%:Une nébulisation
quotidienne d’une ampoule de 2.5 mg (2500 U) de Pulmozyme.
· >21 ans 2 nébulisations /j
· Les ultrasons inactivent la Dnase.
·
Principal
effet secondaire:Raucité de la voix au début du traitement (3 semaines).
·
L’aérosol doit
être fait de préférence le matin mais jamais avant de se coucher
·
Seuls les
embouts buccaux doivent être utilisés
·
Les ampoules
doivent être conservées au réfrigérateur et doivent être transportées à l’abri
de la lumière, elles ne doivent pas être congelées.
·
L’efficacité
doit être évaluée sur:
·
L’amélioration
du drainage bronchique et facilitation de la kinésithérapie respiratoire.
·
L’augmentation
du volume des sécrétions bronchiques
·
La réduction
de la colonisation bactérienne du mucus bronchique.
·
Traitement
anti-inflammatoire:
·
La
corticothérapie orale n’est indiquée qu’en cas d’aspergillose. La
corticothérapie inhalée est en cours d’évaluation.
·
L’alpha1anti-trypsine
a été utilisée en nébulisation (augmentation du taux d’alpha1antitrypsine dans
les sécrétions et diminution de l’activité de l’élastase des neutrophiles mais
l’intérêt n’est pas démontré.
·
Régulation du
transport des ions:
·
L’Amiloride
agit en inhibant l’absorption du sodium
·
Deux produits
sont utilisés pour stimuler la sécrétion de chlore
·
Thérapie
génique: Le transfert direct d’ADN recombinant n’est pas efficace. Le vecteur
peut être un virus (Adénovirus) ou un liposome. Des essais sont en cours.
·
Kinésithérapie:
·
Aérosol
thérapie
·
Désencombrement:
drainage conventionnel, drainage autogène (technique utilisant le contrôle du
flux expiratoire)
·
Exercices
respiratoires:
·
Apprentissage
d’une expiration active
·
Réadaptation à
l’effort
·
Correction des
déformations thoraco-vertébrales
·
Éducation des
parents +++
·
Schéma
possible:
·
Auto drainage
pour éliminer les gros bouchons muqueux
·
Aérosol de
broncho-dilatateur
·
Aérosol de
Pulmozyme (durée 5 à 10 minutes)
·
Séance de
kinésithérapie en attendant au minimum 20 minutes après la fin de l’aérosol. La
séance peut être faite plusieurs heures après selon les besoins
·
Les aérosols
d’antibiotiques doivent être faits de préférence après la séance de
kinésithérapie.
·
Nutrition
·
Chirurgie: Il
ne peut s’agir que de bipulmonaires avec ou sans coeur.
·
Les
indications sont:
·
Insuffisance
respiratoire chronique terminale (VEMS<30%, PaO² <55 mm Hg, PaCO² >50
mm Hg)
·
Qualité de vie
très détériorée malgré une prise en charge initiale optimale (dépendance vis à
vis de l’oxygénothérapie)
·
Les patients
candidats sont:
·
Jeunes
extrêmement motivés
·
très
médicalisés, habitués à de nombreux séjours hospitaliers
·
Dépistage precoce ?
· traitement
symptomatique en attente d’un traitement genique
LES TRAUMATISMES
FERMES DU THORAX
Pathologie
d'actualité:
* Augmentation de
la densité de la circulation automobile
* Progrès du ramassage-transport et réanimation des blessés.
Etiologies
1- Accidents de la voie publique:70%
2- Accidents du travail proprement dits
3- Autres causes: sports, chutes, blessures de guerre...
MECANISMES
Quatre mécanismes expliquent la genèse des dégâts
endothoraciques:
1- Contusion directe: provoquée par la paroi enfoncée.
2- Hyperpression intra-viscérale: Voies aériennes et système vasculaire.
3- Décélération:
chutes de grande hauteur ou arrêts brutaux de véhicules.
4- Souffles et explosions:passage d'une onde de compression d'une explosion voisine.
Dégâts anatomiques et leurs
conséquences
1- Lésions des parois thoraciques:
Lésions de
la cage thoracique:
Fracture simple de côte
Volet thoracique: Zone de la paroi désolidarisée du
reste de la cage.
Autres
atteintes pariéto-thoraciques
Atteintes diaphragmatiques: Ruptures ou éventrations
Défilé cervico-thoracique: Dégâts
essentiellement vasculaires et
nerveux
Autres: Hernies pariétales thoraciques,
fracture isolée du sternum
2- Lésions endothoraciques:
Lésions
parenchymateuses pulmonaires:
Tous les degrés lésionnels
Lésions
trachéo-bronchiques: Ruptures, fissurations
Lésions du
coeur et du péricarde
Lésions
vasculaires: Les ruptures
aortiques siègent isthme et naissance
tronc artériel brachio-céphalique.
Epanchements
thoraciques: Hémothorax, hémopéricarde, pneumothorax
pneumomédiastin.
Rupture
du canal thoracique
Rupture de
l'oesophage
3- Lésions associées
Traumatismes
thoraco-abdominaux
Traumatismes
cranio- et facio- thoraciques
Bilan initial
L'examen
doit préciser:
-- L'état respiratoire
--
L'état cardiovasculaire
-- Une éventuelle lésion associée
Examens
complémentaires
Traitement
Il commence sur les lieux de l'accident
·
Perméabilité
des voies aériennes
·
Blocage d'une
éventuelle respiration paradoxale
·
Bouche à
bouche, intubation, aspiration, ventilation, drainage si nécessaires;
·
Transport sur
matelas coquille,
·
Monitorage
cardiaque et défibrillation si nécessaire
·
Remplissage
veineux et oxygénothérapie
En milieu
hospitalier:
*
Calmer la douleur
* Assurer toujours
la perméabilité des voies aériennes
* Evacuation
des épanchements
* Compensation
des pertes sanguines
* Blocage plus
durable des volets mobiles
* Eventuelle
thoracotomie
Plus tardivement bilan des séquelles.
Kinésithérapie
En cas de
fracture simple: Bandage
En cas de
volet thoracique:
A la phase de sevrage ventilatoire, travail de l'amplitude inspiratoire
En cas
d'hémothorax ou hémopneumothorax:
Rééducation précoce du diaphragme.
LES PARALYSIES RESPIRATOIRES
Tableaux cliniques divers
LE SYSTEME DE COMMANDE DE LA MECANIQUE
VENTILATOIRE EXTERNE : Système
nerveux central: Bulbe, protubérance, moelle épinière. Le centre respiratoire
est localisé dans la partie postérieure du bulbe:
COORDINATION
DU JEU SIMULTANE DES INSPIRATIONS ET DES EXPIRATIONS : Les motoneurones de la corne antérieure
de la moelle : Commande des muscles respiratoires. L’encéphale: Cas
particuliers
HYPOVENTILATION ALVEOLAIRE:
· Insuffisance d’ampliation thoracique
· ou asynchronisme entre inspirateurs et
expirateurs
HYPERCAPNIE / HYPOXIE
1. TROUBLES
DE LA COMMANDE RESPIRATOIRE
atteinte
fonctionnelle anatomique des centres bulbo-protubérantiels
· Comas
· Certaines encéphalites
· Après traumatismes craniens compliqués
de contusion ou d’oedème cérébral.
· Après chirurgie portant sur le tronc
cérébral.
· en cas d’anoxie cérébrale (arrêt
circulatoire prolongé)
2. LESIONS
DE LA MOELLE CERVICO-DORSALE
· Polyomyélite antérieure aiguëe
· Sclérose latérale amyotrophique
· Polyradiculonévrites (syndrome de
Guillain et Barré)
· Certaines polynévrites,les myopathies,
la myasthénie, les droguescurarisantes.
3.
A PART: LES CONTRACTURES (TETANOS)
I-
LES PARALYSIES CENTRALES
Ex:
Comas
II- LES PARALYSIES MEDULLAIRES
Ex:
La poliomyélite, la sclérose amyotrophique latérale
III- LES PARALYSIES PERIPHERIQUES
Ex
Syndrome Guillain Barré
IV-LES PARALYSIES NEUROMUSCULAIRES
Ex:
Les myopathies.
V- LES CONTRACTURES
B-
LES PARALYSIES LOCALISEES
I- PARALYSIE
ISOLEE DU DIAPHRAGME
II-
PARALYSIE ISOLEE DES MUSCLES ABDOMINAUX
I- Réanimation:
Intubation
et/ ou trachéotomie
Ventilation
artificielle
II- Kinésithérapie
· Période d’état:
· Assurer la ventilation
· Lit basculant?
· Période de récupération:
· Rééducation des zones déficitaires
· Renforcement musculaire
· Suppléances particulières:
· Respiration glosso-pharyngée
· Modelage thoracique
· Corset
SYNDROME DE
CONDENSATION PULMONAIRE
Entité anatomo-clinico-radiologique.
·
Sur le plan
anatomique: Atteinte directe (comblement alvéolaire) ou indirecte (atélectasie)
·
Sur le plan
clinique: mâtité, augmentation des vibrations vocales.
·
Sur le plan
radiologique: foyer pulmonaire avec ou sans rétraction.
NOTIONS ANATOMO - PHYSIOPATHOLOGIQUES
L’hypoventilation
alvéolaire, les inadaptations ventilation-perfusion et les troubles de la
diffusion sont les 3 mécanismes de base qui peuvent altérer les échanges
gazeux.
· L’hypoventilation engendre un phénomène de shunt vasculaire
· Les inadaptations ventilation-perfusion
déterminent un effet shunt par deux processus:
· constriction bronchiolaire réflexe
· concentration du volume sanguin
pulmonaire dans les régions perfusées.
· Le bloc alvéolo-capillaire est en
rapport avec les modifications histologiques de la barrière air-sang.
ETUDE CLINIQUE
Deux
conditions:
· Latence clinique
· Symptomatologie fonctionnelle associant
à des degrés divers: douleur, dyspnée, cyanose, toux, expectorations,
hémoptysie...
Examen physique:
· Inspection
· Palpation
· Percussion
· Auscultation
ETUDE RADIOLOGIQUE
· Le poumon normal est totalement invisible.
· La trame pulmonaire est représentée par
les vaisseaux pulmonaires.
· Un foyer nodulaire n’est visible qu’à
partir d’un diamètre de 3 mm.
· Syndrome de condensation pulmonaire non
rétractile
· Atélectasie
DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
· Interrogatoire
· Aspects cliniques
· Bilan biologique
· Bilan de l’expectoration
· Bilan endoscopique
· Scanner thoracique
· Autres examens
PRINCIPALES
ETIOLOGIES
1. Pneumopathies
·
Pneumopathies
bactériennes
·
Pneumonie
franche lobaire aiguë
·
Autres
·
Pneumopathies
virales
·
Grippe
·
Autres
2. Abcés du poumon: suppuration pulmonaire
·
Signes
généraux
·
Signes
fonctionnels
·
Signes
radiologiques
3. Tumeurs malignes bronchopulmonaires
·
Epidémiologie:
tabac, cancer professionnel
·
Données
cliniques
·
Données
radiologiques
·
Données
biologiques
·
Données
endoscopiques
·
Bilan
préthérapeutique: extension? Histologie?
·
Traitement:
chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie
4. La
tuberculose pulmonaire: Maladie particulière
La tuberculose est une maladie
infectieuse bactérienne dont le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence
du bacille de la tuberculose (principalement le Mycobactérium tuberculosis).
EPIDEMIOLOGIE
Il y a plus de cas de tuberculose dans
le monde aujourd’hui qu’en 1882 (date de la découverte du Mycobactérium
tuberculosis par le Pr Robert Koch):
· Surpopulation: croissance énorme de la
population
· Malnutrition
· Accés limité aux services de santé: 90%
de la population mondiale vit dans des pays aux conditions déplorables (90% des
nouveaux cas de tuberculose surviennent dans ces pays)
· La tuberculose en quelques chiffres:
· 1.7 à 2 milliards sont infectés par M.
Tuberculosis
· 7 à 8 millions nouveaux cas par an
· 3 millions décés par tuberculose par an
· De 1990 à l’an 2000: 90 à 100 millions
de cas de tuberculose et 30 millions de décés.
· La mortalité
· La tuberculose occupe la 5ème place
· Dans les pays en développement: 7% de
tous les décés et 25% des décés des personnes âgés de 15 à 59 ans.
· En France: 805 décés en 1992 (14.1/
million d’habitants)
· Depuis 1989: accroissement de la
mortalité dans la tranche d’âge 24-44 ans(liée à l’infection par le VIH)
CLINIQUE
Tous les
cas de tuberculose pulmonaire sont acquis après l’inhalation de minuscules
gouttelettes aéroportées contenant M. Tuberculosis. La transmission de la
maladie dépend:
· du type et de l’étendue de la maladie
· de l’importance de la toux, de
l’éternuement qui génèrent un aérosol infectant
· du retard du diagnostic et du
traitement.
Les
patients les plus contagieux sont ceux qui présentent une tuberculose
pulmonaire avec crachats contenant des acides acido-alcoolo-résistants lors de
l’examen microscopique direct et ceux dont la maladie n’est pas diagnostiquée (
donc non traitée).
La grande
majorité des sujets contacts n’est pas infectée. Parmi les personnes infectées
(pas d’immunité) seulement 10% vont développer une maladie tuberculeuse.
La primo-INFECTION
·
peut
s’accompagner de symptômes
·
respiratoires:
toux, syndrome fébrile.
·
Digestifs,
·
Cutanés:
érythème noueux,
·
Oculaires:
kérato-conjonctivite.
·
Elle est
confirmée par le virage récent des tests tuberculiniques:
·
Intradermoréaction
(IDR) à la tuberculine.
·
Monotest .
·
La
radiographie peut montrer un nodule du sommet ou une adénopathie.
·
L’évolution
peut se faire
·
parfois vers
le stade de tuberculose-maladie
·
le plus
souvent vers la stabilisation (seulement virage des tests) avec calcification
du nodule pulmonaire.
LA TUBERCULOSE PULMONAIRE COMMUNE
Le poumon est la localisation la plus
fréquente (80% des cas). Elle peut se manifester par:
·
Des signes
généraux:
·
Asthénie,
·
Anorexie,
·
Amaigrissement,
·
Fébricule,
·
Sueurs
nocturnes.
·
Des signes
respiratoires:
·
Toux
prolongée, souvent productive.
·
Hémoptysies
moins fréquentes
·
Dyspnée dans
les formes étendues.
·
La
radiographie est le plus souvent anormale:
·
infiltrats,
·
nodules,
·
cavernes,
·
Opacités
fibreuses, rétractiles ( lésions anciennes).
·
Le diagnostic
est confirmé par l’examen des expectorations, et des sécrétions bronchiques
(parfois recueillis dans l’estomac par tubage gastrique).
Diagnostic direct
Mise en
évidence du bacille acido-alcoolo-résistant (BAAR) par examen microscopique ou
par culture des expectorations, des sécrétions bronchiques ou des autres
prélévements ( liquide pleural, LCR, urines etc...)
NOTIONS
therapeutiques
· 4 antituberculeux essentiels :
· L’ISONIAZIDE ou INH
· LA RIFAMPICINE
· LA PYRAZINAMIDE
· L’ETHAMBUTOL
· Les associations fixes
d’antituberculeux:
· RIFATER.
· RIFINAH.
· Les autres antituberculeux:
Streptomycine, Cyclosérine, P A S, Quinolone
· Le schéma thérapeutique:
· Traitement par voie orale en une prise
le matin 1/2 h avant le petit déjeuner (pic sérique suffisant).
· Surveillance du traitement
antituberculeux:
· Traitement prophylactique
· La lutte anti-tuberculeuse:
Amélioration
de la déclaration obligatoire: Il s’agit d’une fiche anonyme
· Précautions d’hygiène en particulier en
milieu hospitalier:
· Hospitalisation en chambre seule:
· 2 à 3 semaines
· surtout si multirésistance suspectée
· Limitation des sorties du patient
(examens strictement nécessaires)
· Port d’un masque type chirurgical:
· par les soignants et les visiteurs,
· par le patient lors des examens.
· Blouses à l’entrée de la chambre
· Lavage des mains
· Aération de la chambre
· Pas d’hospitalisation conjointe
tuberculeux et sujet VIH positif.
· Vaccination par le Bacille de Calmette
et Guérin (BCG)
· Les contre-indications:
· Les dermatoses évolutives
· Les déficits immunitaires acquis ou
congénitaux
· Les revaccinations: Les sujets
génétiquement non répondeurs (réaction tuberculinique négative). 3 essais
doivent être effectués. Contrôle tous les 10 - 15 ans chez l’adulte.
· Efficacité:
· 50% des sujets vaccinés sont protégés
de la primoinfection et de la tuberculose-maladie.
· 80% d’efficacité contre les
tuberculoses sévères
· 71% d’efficacité contre les décés
Le taux de succès de la chirurgie thoracique dépend:
·
de la rigueur
de l’indication opératoire
·
de la bonne
interprétation des résultats du bilan préopératoire
·
de la qualité
de la préparation à l’intervention
·
de la bonne
technique anesthésique et chirurgicale
·
de la
surveillance postopératoire
·
de la qualité
de la prise en charge kinésithérapique pré et postopératoire
Buts:
·
Approcher le
plus possible du diagnostic
·
Evaluer le
stade de la maladie et de son évolutivité
·
Evaluer l’état
physiologique du patient
·
Prévoir les
possibilités et les limites de l’acte opératoire
·
Décider du
moment de l’intervention
Moyens:
·
Interrogatoire:
antécédents, histoire de la maladie, traitements antérieurs...
·
Examen
clinique
·
Bilan
biologique
·
Bilan
radiographique: radiographies standard, scanner thoracique
·
Endoscopie
·
Examen ORL
·
Exploration
fonctionnelle respiratoire
·
Scintigraphie
pulmonaire de perfusion
·
Echographie
abdominale
·
Autres examens
:
·
scanner
cérébral,
·
scintigraphie
osseuse,
·
artériographie
bronchique,
·
angiographie
pulmonaire,
·
phlébographie
des membres supérieurs ,
·
examens
spécialisés (gastro-entérologie, neurologie...)
·
La thoracotomie: ouverture du thorax à travers un
espace intercostal
·
postéro-latérale:
·
La voie la
plus utilisée
·
Elle passe le
plus souvent par le 5ème espace intercostal
·
Libération des
muscles intercostaux
·
Désengagement
du 5 ème arc costal par déplacement de l’omoplate
·
Incision des
ensembles musculaires: Trapèze- Grand dorsal et Rhomboïde- Grand dentelé
·
Pour la
fermeture reconstitution musculaire, suture des téguments et fermeture de la
paroi costale
·
antéro-latérale:
·
Se situe en
avant de l’omoplate qui n’est pas déplacée
·
Passe le plus
souvent par le 4 ème espace intercostal
·
Intéresse le
plan musculaire constitué par le grand pectoral et le grand dentelé
·
thoracotomie à abord direct
·
La sternotomie
·
grande
sternotomie
·
sternotomie
médiane partielle haute
·
La cervicotomie
·
La médiastinoscopie
·
La vidéo-chirurgie ou chirurgie
vidéo-assistée
·
Chirurgie des
tumeurs bronchopulmonaires
·
Exploration simple
·
Exérèses
·
Tumorectomie
·
Exérèse
atypique (exérèse non réglée, exérèse périphérique, wedge)
·
Exérèses
réglées:
·
Segmentectomie
·
Lobectomie
·
Bilobectomie
·
Pneumonectomie
·
simple
·
élargie
·
Actes associés
·
Curage
ganglionnaire
·
Exérèse
diaphragmatique
·
Exérèse
péricardique (filet)
·
Exérèse particulière:
·
Résection-anastomose
bronchique
·
Résection de
carène
·
L’examen anatomopathologique
·
L’examen
extemporané
·
L’examen de la
pièce opératoire
·
Les tumeurs bronchopulmonaires
·
Tumeurs
malignes primitives:
·
Type
histologique: carcinome épidermoïde, adénocarcinome, cancer à petites
cellules..
·
Classification
TNM
·
Tumeurs
malignes secondaires (métastases): du rein, du colon...
·
Tumeurs à
malignité réduite: carcinoïde, cylindrome, tumeur mucoïde
·
Tumeurs
bénignes: hamarto chondrome, hamartome, tuberculome, kystes bronchogéniques,
kystes hydatiques
·
Chirurgie de
l’emphysème pulmonaire
·
Exérèse de
bulles et avivement pleural
·
Réduction de
volume pulmonaire
·
Transplantation
pulmonaire
·
Chirurgie de
la plèvre
·
Avivement
pleural
·
Pleurectomie
·
Décortication
·
Thoracosplastie
·
Pleuro-pneumonectomie
extrapleurale
·
Mise à plat
·
Chirurgie du
médiastin
·
Thymectomie
(myasthénie)
·
Ablation de
kystes, de goitres, de thymomes, de neurinome...
·
Résection-anastomose
trachéale
·
Les
transplantations
·
Monopulmonaire
·
Bipulmonaire
·
Bloc
coeur-poumons
·
AUTRES INDICATIONS OPERATOIRES
·
Les
malformations pleuro- pulmonaires: séquestrations pulmonaires, kystes
pleuro-péricardiques
·
Les syndromes
interstitiels
·
Le drainage
thoracique
·
Surveillance
des drains
·
Ablation des
drains
·
La douleur
·
Le contrôle
par le patient (PCA)
·
Les
morphiniques
·
L’installation
du patient +++
·
Les contrôles
cliniques, biologiques et radiologiques
·
Les
complications:
·
Complications
majeures :
·
Phlébothrombose
des membres inférieurs et son risque majeur l’embolie pulmonaire (prévention:
lever précoce, kinésithérapie active et anticoagulants)
·
Hémorragie
(surveillance des drains, hémostase per-opératoire soigneuse). Si hémorragie
importante (reprise de la thoracotomie pour hémostase et décaillotage)
·
Infections
pulmonaires:
·
Pneumopathies
nosocomiales
·
Pyothorax:
·
drainage-
lavage
·
SI fistule
bronchique il y a un grand risque d’inondation du poumon restant. Précaution
lors de la mobilisation du patient.
·
Complications
mineures:
·
Bullage
persistant au niveau des drains (fuite parenchymateuse non colmatée)
·
Décollement
pulmonaire secondaire
·
Abcès de paroi
(antibiothérapie prophylactique)
·
Complications
dues au terrain: décompensation cardio-vasculaire (infarctus du myocarde,
accident vasculaire cérébral...), décompensation hépatique ou rénale,
déséquilibre d’un diabète ou autres complications extrapulmonaires.
·
Désencombrement
bronchique
·
Prise de
conscience de la ventilation
·
Phase
postopératoire immédiate
·
Prise en
charge en salle de réveil
Buts:
·
Antalgique
·
Désencombrement
·
Réexpansion
pulmonaire
·
Mobilité
diaphragmatique
·
Récupération
fonctionnelle
·
Lutte contre
la déformation costo-rachidienne
Moyens:
·
J 0: Maintenir
l’éveil, ventilation dirigée
·
De J 1 à J 5:
phase des drains
·
Désencombrement
·
Ventilation
dirigée avec mobilisation basale
·
Mobilisation
passive de l’épaule du coté opéré
·
Ouverture du
thorax opéré avec correction de l’attitude au lit
·
Déambulation à
coté du lit
·
De J 5 à la
sortie (J 8 J 10): phase sans drains
·
En l’absence
de complications et surtout de défaut de réexpansion apical ou poche pleurale
basale
·
Désencombrement
·
Ventilation dirigée
·
Mobilisation
progressive de la coupole diaphragmatique
·
Mobilisation
de l’épaule du coté opéré
·
Après la
sortie et jusqu’à la reprise d’une activité normale
·
Réentrainement
à l’effort
·
Ventilation
dirigée
·
Rééducation
costo-diaphragmatique
·
Développement de
la musculature (surtout en cas de pneumonectomie)
PATHOLOGIE PLEURALE
La pathologie pleurale
présente quatre formes:
· Le pneumothorax,
· l’hydropneumothorax,
· la tumeur pleurale
· et l'épanchement pleural.
Une même
étiologie peut s'exprimer par une ou plusieurs de ces formes cliniques.
Le
diagnostic est envisagé devant l’apparition
· Soit d'une dyspnée plus ou moins
importante mais d'installation récente,
· Soit d'une douleur de type pariétal et
limitant l’inspiration,
· Soit, enfin, d'une anomalie radiographique
de découverte fortuite.
Deux
orientations sont à distinguer selon qu'il existe ou non un épanchement pleural
liquidien .
En
l'absence d'épanchement liquidien,
· Il peut s'agir d'un pneumothorax
compliquant une tumeur pulmonaire ou pleurale ou en rapport avec la rupture
d'un organe médiastinal.
· ou d’une masse tumorale de siège
pleural
Le
diagnostic se pose comme dans toute pathologie tumorale ou traumatique
thoracique:
· La radiographie thoracique,
· le scanner thoraco-abdominal,
· l'endoscopie trachéo-bronchique
· et éventuellement l'endoscopie
digestive.
Ce
diagnostic demande une confirmation histologique. La biopsie est faite soit par
voie transpariétale soit lors d’une thoracoscopie. Il peut s'agir:
· d'une tumeur pleurale bénigne tel un
fibrome
· ou d’une tumeur maligne primitive ou
secondaire.
La tumeur
la plus représentative est le mésothéliome
que l'interrogatoire et la reconstitution de la carrière professionnelle du
patient peuvent rattacher à une
exposition à l'amiante.
En présence
d'un épanchement pleural liquidien associé ou non à une tumeur pleurale ,
pulmonaire ou médiastinale le bilan s’appuie sur:
· Le profil clinique,
· l'aspect radiologique,
· les données tomodensitométriques
· et l'étude échographique
Ces examens
permettent d'évaluer le volume liquidien, le degré de l'atteinte pleurale et de
guider le diagnostic.
L'épanchement
pleural peut apparaître
· dans un contexte fébrile
· avec douleur thoracique
· et gêne respiratoire dont l'importance
est proportionnelle au volume liquidien intrapleural et au refoulement éventuel
des éléments du médiastin.
L'épanchement pleural peut, par ailleurs,
· se développer de façon plus insidieuse
ou
· récidiver après le traitement d'une
pathologie considérée, en premier lieu, comme d'origine infectieuse.
Les
antécédents professionnels, pathologiques et les tares associées du patient
permettent d'envisager la possibilité d'une métastase pleurale (tumeur maligne
mammaire ou gynécologique chez la femme, d'une tumeur pulmonaire, rénale ou de
la sphère ORL chez l'homme).
Alors que,
qu'elle soit de courte durée ou très ancienne, l'éventuelle exposition
professionnelle ou domestique à l'amiante doit faire évoquer le mésothéliome ou
la pathologie asbestosique bénigne.
La ponction pleurale constitue une étape décisive pour le
diagnostic. Elle doit être non traumatique.:
· en décubitus dorsal,
· en un point situé sur la ligne
axillaire moyenne quand l'épanchement est libre dans la cavité pleurale
· ou en regard de la poche pleurale quand
l'épanchement est enkysté.
L'aspect du liquide permet de classer les
pleurésies en quatre groupes :
1. purulent,
2. lactescent,
3. hémorragique
4. ou séro-fibrineux.
L'aspect
purulent oriente tout de suite le diagnostic. Dans les pleurésies purulentes
évidentes, la bactériologie donne rarement le germe en cause, l'antibiothérapie
empirique et probabiliste décapite l'infection.
Dans les
pleurésies à liquides dits "sérolouches" où la pleurésie purulente
est seulement suspectée, le problème peut être difficile si la bactériologie
est négative.
L'aspect
lactescent permet de porter le diagnostic de chylothorax dont le traitement
repose sur le régime pauvre en graisses, l’éventuel drainage et ou la
chirurgie.
Les
épanchements pleuraux sérofibrineux et hémorragiques peuvent relever d'une
grande multitude d'étiologies qu'il faut approcher par divers examens
bactériologique, biochimique, cytologique et enzymatique: D’emblée, trois
diagnostics peuvent être évoqués :
-1-La
pleurésie satellite d’une pneumopathie. Elle peut, en cas de retard
thérapeutique, se transformer en pleurésie purulente.
-2-La
pleurésie compliquant une pathologie cardiovasculaire tels une embolie
pulmonaire ou un infarctus du myocarde.
-3-La
pleurésie peut s'inscrire dans le cadre évolutif d'une hémopathie type
lymphome: Avec un épanchement pleural qui se développe très rapidement et qui
peut se bilatéraliser. L'examen clinique et la tomodensitométrie rechercheront
des adénopathies dont le prélèvement et l'examen histologique permettront
d'établir le diagnostic ( traitement urgent).
Les
éléments classiques qui permettent de distinguer un transudat d'un exsudat
sont:
· Le taux pleural des protides ( Exsudat
Protides > 30g/l)
· Le taux de la lactico-déshydrogénase (
Exsudat LDH >200 U/l)
L'étude
cytologique et le comptage cellulaire dans le liquide pleural obtenu par
ponction, peuvent orienter le diagnostic:
· La présence de cellules malignes ou
suspectes est très importante.
· Un pourcentage de lymphocytes de 90 à
95%, dans un liquide pleural suggère une tuberculose.
· L'hyperéosinophilie pleurale, rapportée
au taux sérique peut être associée à une pathologie bénigne.
LA PONCTION-BIOPSIE
PLEURALE
La ponction-biopsie pleurale est un geste technique simple:
· L'existence d'un épanchement pleural,
même s'il est en petite quantité, permet de guider l'aiguille.
· Le repèrage doit être fait sur la
radiographie standard ou par échographie.
· Une anesthésie locale permet d'obtenir,
plus facilement, la coopération du patient.
· Il faut, enfin, s'assurer que
l'hémostase soit normale ou peu perturbée.
La
technique doit être rigoureuse:
· La pointe de l'aiguille, inclinée de
45° vers le bas, doit "racler" le bord supérieur de la côte
inférieure de l'espace intercostal repéré pour ne pas léser le paquet
vasculo-nerveux.
· La biopsie doit donner un matériel
suffisant pour une interprétation correcte.
Est
indiquée devant:
· Un épanchement pleural plus ou moins abondant,
sérofibrineux ou hémorragique, de type exsudat, avec une étude bactériologique,
cytologique et une ponction-biopsie pleurale négatives.
· Un liquide pleural de type transudat
dont le diagnostic clinique et le traitement ne sont pas probants.
· Une pathologie pleurale tumorale ne
s'accompagnant pas d'épanchement pleural avec une ponction transpariétale
contre-indiquée ou négative.
La
technique utilise, le plus souvent, deux portes d'entrèe. Le patient est placé
en décubitus controlatéral de l'atteinte pleurale. Le matériel comporte trois
thoracoscopes rigides à lumière froide (vision directe, oblique et latérale).
L'ensemble est complété par une caméra vidéo qui permet l'enregistrement des
aspects endoscopiques et la discussion diagnostique de l'équipe soignante.
L'exploration
doit être complète.
Les aspects
de nodules, de mamelons, d'épaississements sont en faveur de la malignité.
Un aspect
micronodulaire diffus peut suggérer une atteinte tuberculeuse.
Seul l’anatomopathologiste peut confirmer le diagnostic définitif.
La
thoracoscopie permet l'établissement d'un diagnostic formel dans près de 95 %
des cas
LA THORACOTOMIE DIAGNOSTIQUE
Elle est
indiquée dans certains cas:
· Toutes les tumeurs pleurales étendues
inaccessibles à la thoracoscopie, à cause de l'impossibilité de créer le
pneumothorax
· Lorsque les biopsies restent négatives
malgré la multiplicité des prélévements et leur bonne qualité.
· où un acte curateur est décidé:
Pleurectomie, voire pleuropneumonectomie extrapleurale
La thoracotomie diagnostique est, à
l'heure actuelle, exceptionnelle.
Avec un telle démarche diagnostique, le taux de pleurésies non étiquetées doit rester inférieur aux classiques taux de 13%. Les connaissances physiopathologiques permettent de cadrer les diverses méthodes diagnostiques.