INTRODUCTION A LA NEUROLOGIE

 

 

 

 

 

 

1 - NOTION D'ACTE MOTEUR

L'acte moteur se décompose en séquences dans lesquelles des différentes parties du système nerveux central et périphérique entrent en jeu.

2 - DEFINITIONS IMPORTANTES

Système nerveux central : il comprend le cerveau et la moelle épinière. Il est composé de substances blanches et grises. Ses fonctions sont très variées : elles vont de la pensée la plus abstraite à l'acte la plus automatique, voir réflexe.

Système nerveux périphérique : il comprend toutes les voies de conductions de l'influx nerveux sensitif et moteur jusqu'au motoneurone alpha.


GENERALITE SUR LE SYNDROME NEUROGENE PERIPHERIQUE

1 Définitions:

Paralysie flasque avec troubles sensito-trophiques.

3 déficits:  moteur, sensitif et trophique.   

11 - déficit moteur

-myotome,  attitude vicieuse d'abord réversible puis irréversible.

-abolition  des réflexes  ostéotendineux

et  cutanés  au début,  puis  des  idiomusculaires avec la fibrose musculaire.

-abolition de la motricité volontaire.

-abolition de la motricité automatique.

12 - Déficit sensitif:

- dermatome avec anesthésie, hypoesthésie ou hyperesthésie.

- abolition de la sensibilité tactile.

- abolition  de la sensibilité  épicritique.

- abolition de la sensibilité  douloureuse.

- abolition de la sensibilité thermique.

- abolition de la sensibilité proprioceptive consciente et inconsciente.

13 - Déficit trophique

- Cette hypovascularisation entraîne :

peau lisse,  membres froids, ongles cassants,  chute des poils et plus tard une amyotrophie et une ostéoporose.

- Il y a une diminution de la motricité vasculaire, de l'adaptation vasculaire et une absence des réflexes d'éclusage et de Chaillet-Bert.

 


SYNDROME NEUROGENE PERIPHERIQUE

2 - Plan général de rééducation

21 - phase de début:

211 bilans

Ils sont précoces, précis, quotidiens et exécutés par le même thérapeute.

2111 - orthopédique:

- attitude spontanée qui donne une notion de rupture de balance musculaire.

- l'analytique permet de noter l'état de toutes les articulations et  la survivance des mouvements de laxité. Leur disparition signe le début d'un blocage articulaire. On note aussi les secteurs douloureux.

- Le global permet de remettre l'articulation dans sa chaîne de fonction et de noter le moindre raccourcissement des polyarticulaires.

2112 - musculaire:

Il est le plus analytique possible  avec des  contreprises  pour éviter les  compensations,  mais dans cette  phase,  la cotation 1 n'est décelable que pour  les muscles  superficiels.  On mesure  aussi les  périmètres musculaires dans les zones  atteintes  et des deux  cotés  pour avoir ensuite un effet comparatif.

2113  - sensitif

On note les bandes d'hypoesthésie,  d'anesthésie, d'hyperesthésie et les paresthésies dans tous les modes de  sensibilité.

2114 - trophique

Oedème,  chaleur  de la peau,  état  des phanères.

2115 - fonctionnel

C'est la recherche du handicap local parfois augmenté par l'appareillage de sauvegarde articulaire.

212 - techniques:

Elles ont trois objectifs:

- lutter contre les troubles trophiques.

- entretenir le jeu articulaire normal et le schéma corporel.

- éveil de la musculature.

2121 - lutte contre l'atrophie segmentaire.

Il faut améliorer la vasomotricité, luter contre l'oedème et contre la douleur.

21211  la thermothérapie

Les agents physiques provoquent une hyperémie qui est de plus en plus profonde des infrarouges aux ondes courtes.La balnéothérapie chaude. Les enveloppements chauds qui humides ne doivent pas dépasser 38 degrés vêtements thermolactyls pour les articulations et les extrémités des membres. Le massage hyperémiant.

21212 - la massothérapie

- hyperémiante  sauf s'il y a  oedème  de stase,  tonifiante  sauf s'il y a hyperesthésie.

Ne pas reproduire le signe de Tinel.

S'il y a oedème massage de chasse et d'appel associé à des  postures vasculaires

21213 - verticalisation

se fait sur table et évite l'ostéoporose de décharge

2122 entretient  orthopédique

La position vicieuse est due aux muscles restants.  La  douleur  peut être due  à l'absence  de  mobilisation  active  des articulations.

21221 - lutte contre la douleur

212211 - Médication antalgique1 heure avant la séance.

212212 - Physiothérapie

212213 - mobilisation passive en ne dépassant pas les amplitudes physiologiques.

212214 - surveillance de l'appareillage de posture

21222 - lutte contre la rupture de balance articulaire

212221 l'appareillage de postures : Mis entre les séances,  il empêche  toujours  les dislocations articulaires ou les étirements de la zone nerveuse lésée. Il faut faire alterner des  appareils qui permettent la fonction et ceux qui interdisent  la   fonction mais permettent de placer les articulations dans les amplitudes extrêmes.

212222 - mobilisation passive analytique, spécifique et globale. Les contre-indications sont :  l'hyperalgie,  la  phase inflammatoire de l'algoneu-rodistrophie réflexe.

212223 - entretient des polyarticulaires. En plus de la mobilisation passive  globale, il faut étirer les muscles sains par du contracté-relâché.

212224 - éducation de l'autopassif

212225 entretien de l'image motrice sens, direction, vitesse.

2123 - éveil musculaire

éducation des programmes moteurs.

préparation de la contraction

- échauffement musculaire

- image motrice:  reconnaissance anatomique,  comparaison  avec  le  coté  sain, électrothérapie  de  stimulation,   biofeed-back.

- étirement vibré de Kabat.

2124 - rééducation sensitive.

22 - phase de récupération

221 - objectifs

Remuscler,  lutter  contre les  troubles orthopédiques et adapter la fonction aux possibilités musculaires actuelles.

222 - bilans

réguliers,  ils font partie de la thérapeutique.

2221 - orthopédiques

analyse de la position vicieuse.

bilans analytique, global et spécifique.

2222 - musculaire

testing musculaire en évitant les compensations par des  contreprises. Cette phase débute à la cotation 1 et va jusqu'à la cotation 4+.

2223 - sensitif

La récupération peut se traduire par une hyperesthésie qui interdit le massage et la mobilisation passive.

2224 - fonctionnel

Il  doit  tenir compte des appareils  et des aides techniques. c'est lui qui permet de donner une autonomie au malade.

223 - techniques

Elles ont plusieurs objectifs :

- lutte contre la fixation de l'attitude vicieuse : défauts de nursing en phase 1 processus galopant de fixation dans certain syndrome (P. A. A. )douleur très intense.

tendance rétractile des unités  motrices fibrosées mise  en charge trop précoce sans  appareillage. Mauvaise adaptation d'un appareil. On  utilise  les même  techniques  qu'en phase 1.

- lutte contre la raideur :

contracté-relaché.

mobilisation passive spécifique.

appareillage posturant

posture élastique progressive continue

- musculation

Muscle coté à 3 : travail manuel aidé.

                        instrumental : avec suspension axiale

                        pouliethérapie aidante.

                        balnéothérapie  aidante.

muscle coté   à 3+ ou 4-:  travail libre donc sans résistance.

muscle coté à 4 :  travail contre résistance mais sans notion de fatigue. On ne dépasse, ni n'égale jamais dans les exercices la résistance maximale trouvée pendant les tests.

- rééducation fonctionnelle

l'appareillage posé  pour  éviter   une lésion  ligamentaire doit être  maintenu jusqu'à  ce  que les muscles aient atteint la cotation 4+.

23 - phase 3

231 - si l'évolution est favorable

Le délai de récupération dépend de la nature de la lésion  (neurapraxie, axonotmésis ou neurotmésis ) et du lieu de la lésion (repousse de 1 mm par jour). c'est une phase de réentrainement  à l'effort mais qui n'est pas de la musculation mais plutôt un travail de la coordination, de la chronométrie. On recherche  la qualité de la contraction plus que la force. Il faut obtenir une bonne utilisation des possibilités motrices récupérées. Pour la main elle se continue par l'ergothérapie. La récupération  motrice ne peut être utilisable que si la récupération sensitive va  de paire. Une main insensible est infonctionnelle.

232 - si l'évolution est  défavorable

c'est une phase des séquelles

2321 - bilans

Ils présentent une stagnation des progrès. Si c'est une neurotmésis on peut parler de séquelles après 18 à 22 mois.

- sensitif: S'il y a anesthésie de la plante du pied et surtout de la main il existe des transplants sensitifs dont on doit faire un bilan soigné dès la  cicatrisation.

- trophique: Ce sont les séquelles d'algoneurodystrophie  réflexe qui est un processus qui évolue en deux  phases:

                - inflammatoire avec chaleur, rougeur et douleur.

                - froide avec raideur et rétraction qui entraîne une impotence fonctionnelle

Evolution sur un an et plus.

En plus de ce syndrome il peut rester une amyotrophie et une ostéoporose.

- moteur : c'est le bilan des muscles qui vont servir de transplants puis, après c'est le bilan dans leur nouvelle fonction.

2322 - techniques

Les objectifs sont :

- préparer  les  transplantations  sensitives et motrices.

- faciliter l'utilisation des transplants sensitifs et moteurs.

- compenser  le déficit  fonctionnel  par l'appareillage  ou par l'éducation d'une autre habitude gestuelle.

Pour les transplants sensitifs il faut augmenter la discrimination tactile du dermatome transplanté.

 

Pour le transplant musculaire:

- avant  l'opération  il faut  muscler  à outrance.  Le  muscle  perdra  40  à  50 pour-cent de sa force dans la  transplantation.

- après l'intervention:

     Repos  dans une attelle pendant 3 à 6 semaines dans la course moyenne.

     Réentrainer ensuite le muscle  dans sa nouvelle cinergie.

 

S'il y a eu ténotomie pour éliminer des adhérences : La ténotomie est une urgence en kiné car les adhérences se reforment en moins  de 24 heures.

 

S'il  y  a eu allongement tendineux pour récupérer une rétraction:

Travail  en course interne  pendant  3 à 6 semaines.

 

Palier aux troubles trophiques et sensitifs restant: enveloppement chaud l'hiver  des parties anesthésiées.L'été gants et chaussettes protecteurs.contention élastique.

 

L'appareillage : stabilisation des articulations en position de fonction


3 syndromes tronculaires du membre supérieur.

31 le médian

311 phase 1:

3111 bilans:
31111 trophique

- diminution de la vasomotricité et de la température :On a une atrophie rapide des muscles thénariens en quelques semaines.

- augmentation de la vasomotricité et de la  température  signe   l'algoneurodystrophie réflexe.

31112 - sensitif

- acroparesthésies (crampes, brûlure, douleur en étau) "canal carpien féminin ménopausique"dermatome main externe, face palmaire.test  de  Weber (2 mm sur  la  pulpe  du pouce)

31113 - orthopédique

- main plate de singe avec doigts en main de prédicateur : pouce dans le plan des autres doigts, doigts externes ouverts et doigts internes fléchis

- avant bras en supination.

- amplitudes des articulations des doigts et de la trapézométacarpienne.

31114 -  musculaire

rond pronateur, carré pronateur, petit et grand palmaire,  fléchisseur commun superficiel des doigts, fléchisseurs profonds des doigts 2 et 3, lombricaux des doigts 2 et 3, long fléchisseur du pouce, faisceau superficiel du court fléchisseur du pouce, opposant du pouce, court abducteur du pouce.

L'atteinte ou non de ces muscles  dépend du niveau de la lésion:

- creux axillaire ou coude.

- poignet.

31115 - fonctionnel

- si l'atteinte est incomplète : Il manque les prises sphériques,  cylindriques, et les prises sont moins précises en raison de l'absence des barorécepteurs que sont  les  lombricaux et sans parler de  l'infonction  des prises fines due aux troubles sensitifs.

- si l'atteinte est complète : il ne subsiste qu'une prise en crochet par les doigts internes mais sans force en raison de l'instabilité  du poignet. La pronation est alors uniquement exécutée par des muscles accessoires ou des  compensations.

3112 - objectifs et moyens appropriés de rééducation
31121 - lutte  contre les troubles trophiques

Il faut prévenir l'orage sympathique en éliminant toutes épines  irritatives (douceur des manoeuvres,  appareillages bien adaptés et rembourrés, protection contre le froid ou le chaud)

311211 - oedème mou non chaud

- déclive par posture avec la main sur l'épaule opposée pendant  la  journée, avec un coussin pendant la nuit.

- massage à visée de chasse : ici les effleurages sont plus efficaces que les pressions glissées profondes. Manoeuvres en pressions statiques.

- massage lymphatique.

- gants élastiques

311212 - si  algoneurodistrophie

La main est suante et à la  radiographie

il y a une impression de flou.

- repos sur une attelle.

- glace que le patient se passe tout seul

- massage réflexe.

311213 - dans les autres cas

- excito-moteurs  dosés  sur les  muscles thénariens

- ultrasons pour leur action défibrosante

- balnéothérapie chaude

- hyperémis locale.

31122- lutte contre les troubles orthopédiques

- posture d'étirement manuelle du  territoiree radial.  (en global schéma d'extension adduction).

- appareillage de posture en entonnoir pour la première commissure.

- mobilisation passive spécifique.

- autopassif avec les fonctions restantes dans les doigts.

31123 - éveil musculaire

contre-indication de toute manoeuvre d'éveil musculaire s'il y a  algoneurodistrophie.

- électrothérapie de stimulation pour muscles dénervés

- étirement vibré avec sa préparation  de la contraction.

31124 - rééducation sensitive
31125 - rééducation fonctionnelle

compensation  par la main cubital et par les prises interdigitales.

312 - phase de récupération

3121 - bilans

- trophique :  on peut encore être dans la phase  inflammatoire de  l'algoneurodistrophie.

- orthopédique : l'évolution de la main est variable jusqu'à la griffe surtout pour le pouce avec la fermeture de la première commissure.

- musculaire : les muscles les plus hauts récupèrent les premiers. Le testing doit être soigneux car il doit permettre de diagnostiquer la récupération des petits muscles de la première commissure sans que se soient les muscles d'inervation cubitale

- sensitif : les phases sensitive et motrice  sont souvent décalées dans le temps.

- fonctionnel: Les mouvements que l'on recherche sont dans l'ordre logique de leur réapparition la supination, la stabilité du poignet, la fermeture des doigts, l'opposition stable du pouce. La préhension de grosse sphère est une des dernières recherchées.

3122 - objectifs et moyens
31221 - trophique comme dans la phase 1.
31222 - orthopédique

Si la raideur augmente on installe des postures élastiques alternées de flexion-extension  de la main externe.  Avec la récupération des extrinsèques attelle de première commissure peut devenir une attelle fonctionnelle.

31223 - musculaire

- manuel analytique.

- manuel global :irradiation du territoiree fort cubital, dans le schéma d'extension adduction avec u pivot coude en position intermédiaire, sur le territoiree faible du médian.

- En  instrumental travailler avec une poignée orientable dès que la préhension est possible pour avoir un travail plus médian que cubital.

31224 - sensitif
31225 - fonctionnel

travail de toutes les prises : elles font toutes intervenir la cinergie médian cubital.

travail des pinces tripodes par les pulpes et par les extrémités des phalanges.

Les fléchisseurs règlent l'arche longitudinal des doigts.

313 - phase 3

3131 - évolution favorable

c'est une phase où il faut prolonger la rééducation par une surutilisation volontaire de la main pour obtenir une bonne coordination entre les deux territoirees cubital et médian.

3132 - évolution défavorable

- les transplants utilisés sont : le fléchisseur commun profond du doigt 4 remplace le fléchisseur propre du pouce.

Le petit palmaire quand il n'est pas lésé remplace le groupe des  thénariens superficiels.

Le fléchisseur commun profond du doigt 5 est divisé et fixé sur  les premières phalanges des 4 derniers doigts.

- Les transplants sensitifs sont : On greffe une pastille de peau  innervée par le cubital sur la pulpe des doigts 1 et 2 .

- Les séquelles trophiques laissent la main infonctionnelle en raison de la raideur ou de la mauvaise régulation thermique.

32 - le cubital

phase 1:

321 -  bilans

- orthopédique :Les petites articulations de la main et du poignet sont à surveiller

- sensitif :le test à la nihidrine permet de  garder l'image exacte du dermatome.

- musculaire :cubital antérieur, faisceaux internes du fléchisseur commun profond des doigts 4 et 5, lombricaux des doigts 4 et 5, faisceau profond du court fléchisseur du pouce, adducteur du pouce, interosseux palmaires et dorsaux; court fléchisseur, abducteur et opposant du doigt 5; palmaire cutané

- fonctionnel :Les prises de force sont impossibles en raison de l'instabilité du poignet et des métacarpophalangiennes, de l'absence du fléchisseur profond interne. Les prises sphériques sont déficitaires en raison de l'absence de l'opposant du doigt 5 qui règle la largeur de la prise et de l'instabilité de la  trapézométacarpienne.

signe du journal  de Froment

(compensation par le long fléchisseur propre du pouce).

Les prises sont plutôt pulpopalmaires car en pinces tridigitales l'objet roule contre le pouce.   

3212 - objectifs

- lutte contre l'atrophie des interosseux

- entretient articulaire

- éveil musculaire

3213. moyens
32131.  balnéothérapie chaude
32132.  électrothérapie

excitomoteurs prudents sur les interosseux : pas plus de deux ou trois contractions par séance.

excitomoteurs sur les faisceaux internes du  fléchisseur commun profond pour éviter la griffe cubitale.

32133. mobilisation passive

En global penser que les deux derniers doigts convergent en flexion. Importance de faire s'entretenir la lubrification du système capsuloligamentaire des métacarpophalangiennes.

32134 - automobilisation

fabrication d'un petit jeu qui permet d'ouvrir la main interne avec les doigts externes.

32135 - appareillage fonctionnel

appareil de WYNN PARRI qui rappelle en flexion les métacarpophalangiennes

appareil de première commissure.

32136 - éveil  musculaire

c'est la diagonale d'extension abduction qui permet de mettre le myotome dans la course externe

32137 - rééducation sensitive

322. phase de récupération

3221. bilans

- orthopédique : La griffe cubitale s'installe en 2 à  4 mois surtout s'il y a eu absence d'automobilisation

- trophique :c'est la main décharnée squelettique par l'amyotrophie des interosseux.

- musculaire

- sensitif

3222. objectifs.

- trophique

- orthopédique

- musculation

3223 - moyens
32231 - balnéothérapie chaude  (suite)
32232 - électrothérapie

La  récupération entraîne  que  certains muscles ne sont plus dénervés donc modification de la pente du courant.

32233 - contracté relâché
32234 - posture élastique

en extension pour les doigts 4 et 5

32235 - musculation

- manuelle analytique

- manuelle globale : irradiation des muscles forts innervés par le médian en utilisant la diagonale de flexion adduction avec un pivot en position intermédiaire, sur les muscles faibles.

- instrumentale :

poire dynamométrique

travail en puissance et en endurance.

32236 - fonctionnel

Les préhensions se travaillent vers  les plus  fermées et vers les plus  lourdes. Les interosseux travaillent dans l'écriture.

32237 - sensitif

323 - phase 3

3231 - si  l'évolution est favorable

c'est  la  poursuite de  la  rééducation fonctionnelle.

3232 - si l'évolution est défavorable

Le seul transplant moteur est le  transfert  du fléchisseur commun profond  des doigts  4 et 5 sur la troisième phalange avec un allongement tendineux.

3A - annexe  1:  rééducation sensitive dans  les syndromes périphériques du  m.s.

3A1 - définition

C'est l'entraînement de l'interprétation d'un  message sensitif devenu non intelligible  par les systèmes décodeurs  récepteurs  par défférentation  momentanée et repousse anarchique.

- comparaison  des sensations avec  comme avant et avec comme du coté sain.

- cette  rééducation concerne toutes  les atteintes périphériques.

- les  limites de cette rééducation  sont celles de la repousse axonale.

- elle  est parallèle à  la  récupération motrice.

3A2 - support physiologique

3A21 - différence entre sensation et sensibilité

- sensibilité :c'est  la transduction puis la transmission  d'un message (La transduction  est la conversion d'une énergie mécanique en énergie électrique).

- sensation :C'est le décodage puis la reconnaissance constante. On se heurte à la motivation à la reconnaissance et à la mise en mémoire de nouvelles sensations.

3A22 - Les capteurs dermiques et hypodermiques

Ce sont des fibres qui codent un message sélectif: température, pression, etc...

Les mécanorécepteurs non nociceptifs sont classés en fibres A et B.

- type A: adaptation rapide et sensible à la variation de pression.

     meissner  innervé par plusieurs  fibres de petit diamètre et sensible à  la vibration de 30 herz.

     pacini innervé par des fibres de gros diamètre et myélinisées  répond mieux à la vibration de 256 herz.

- type b : adaptation lente.

     merkel: plusieurs récepteurs dépendent de la même fibre qui est de  diamètre variable. Il est sensible à la pression continue.

Les fibres de types C sont des terminaisons libres situées dans le derme et véhiculées par des fibres de petit diamètre  naturellement inhibées par les fibres de type A ou B. Ce sont  des messages nociceptifs.

3A22. fibres et principes de récupération

Chaque fibre détermine une aire topographique dépendant d'un certain nombre de capteurs. Une stimulation correspond à une  transduction de capteurs et à une sensation propre subjective.

La finesse de discrimination, sensation épicritique dépend du nombre de fibres A par rapport au nombre de fibres B.  Dans une  zone grossière A/B=1/5, alors que pour la région pulpaire A/B=1/1.

La sensibilité douloureuse est fonction de la richesse en fibres C.

les fibres de petit diamètre  récupèrent plus vite.

Les fibres amyéliniques récupèrent avant les autres.

Quand il y a repousse on note des erreurs d'aiguillages ce qui entraîne plus de séquelles que dans la récupération motrice.

La  récupération  se fait  dans  l'ordre suivant :

terminaison libre,  meissner,  pacini et merkel.

Stade  1:  récupération des terminaisons libres.

Stade 2: récupération analytique avec les vibreurs en tact déplacé.

Stade 3: réentrainement au tact continu.

3A3. rééducation proprement dite.

3A31. stade 1

-bilan  de  la  douleur:  hyperesthésie, douleur  insoutenable qui n'est  pas  le signe de Tinel.

bilan topographique.

- objectifs :Diminuer le seuil de perception en utilisant l'effet  d'accoutumance. Si on multiplie les sollicitations par une progression hiérarchisée en intensité on entraîne une désensibilisation par contact.  Ces contacts sont de plus en plus appuyés et avec des matériaux de plus en plus fermes.

- moyens :contact  humide avec des  remous  d'eau, des jets à pression  croissante,  avec boule de polyester, de millet, de sable.contact  sec avec le coton,  le  feutre, par le massage, avec les grains de sable ou de millet.

3A32. stade 2

- bilans:

recherche de meissner, pacini.

carte topographique.

test de discrimination en mouvement.

- moyen:

la rééducation n'est que la  répétition, des  tests avec la demande de verbalisation:

     identification du stimulus comparatif  avec le coté sain et sous  le  contrôle de la vue.

vibration  à  30 herz avec un  appui  de plus en plus léger.

brossage  de  la peau avec des poils  de brosses dont le gradient de dureté varie.

vibration à 256 herz toujours avec  comparaison et contrôle de la vue.

     réactualisation du stimulus:

mise  en mémoire du stimulus en abandonnant la comparaison avec le coté sain et le contrôle de la vue.

     reconnaissance de la différence entre deux stimuli alternés et  avertis pour aller à aléatoires et non averties.

Les qualités des stimuli sont de plus en plus voisines.  On ne fait pas de différence quand les fréquences ne sont  différentes que de 10 herz.

     affinement.

On donne des stimuli de plus en plus voisins par toutes leurs  qualités en même temps.

3A33. stade 3 

c'est  la réapparition des sensations de tact continu.

     identification du contact permanent

     mise en mémoire

     discrimination

3A34. rééducation fonctionnelle ou globale

c'est  la mise en fonction par  utilisation de l'objet.

- stéréognosie association de sensibilités primaires permettant la  reconnaissance de sensations élémentaires. (matériaux, poids, forme, volume)

La rééducation se fait par la présentation d'objets dont les qualités varient de façon hiérarchisée. Tous les capteurs sensibles  rentrent en jeu même les capteurs proprioceptifs articulaires et musculaires.

- gnosie  C'est la synthèse des sensations élémentaires qui donne la reconnaissance de l'objet.On note le temps de reconnaissance pour des objets de plus en plus voisins.L'objet est d'abord seul puis présenté dans un sac contenant du sable ou des grains de millet qui sont là pour venir perturber les sensibilités primaires. On travaille ensuite la reconnaissance d'objets dans les deux mains de façon alternative puis simultanée.

33 - le radial

331. phase 1

3311. bilans

- orthopédique :Le malade se présente avec l'attitude des traumatisés du membre supérieur (m. s.) mais la saillie du long supinateur a disparue  si l'atteinte est au dessus de la  gouttière raciale.La main est  capotante.

- musculaire :il  est différent suivant le  niveau  de l'atteinte.

- sensitif :c'est  surtout  le dos de la main et  de l'avant-bras.

- fonctionnel :préhension forte impossible car il y a instabilité du poignet.préhension fine possible uniquement pour les petits objets et  la  stabilisation des métacarpophalangiennes ne se fait que sur l'objet.

- les prises sphériques sont  perturbées pour les gros objets en effet si l'opposition persiste la stabilisation du premier  métacarpien en face des autres doigts n'est plus possible. C'est habituellement  le rôle du long abducteur et du court extenseur.

au niveau du coude diminution de la force de flexion et de la supination, avec une instabilité du coude car même l'anconé est absent. L'ouverture des doigts est possible passivement par l'effet de ténodèse.

33312. objectifs

-entretien du jeu des polyarticulaires.

- entretien de la mobilité segmentaire à tous les niveaux.

- éveil musculaire.

3313. les moyens
33131.   appareillage

La  nuit une planchette placée à la face antérieure de l'avant-bras maintient  le poignet et les métacarpophalangiennes en rectitude. Un ergot est placé pour maintenir le pouce en extension abduction.

L'appareillage fonctionnel est représenté par attelle d'OPPENHEIMER qui comprend une barre d'appui pour les fléchisseurs sous la première phalange.

Soit une attelle en vertex qui de façon statique maintient le poignet en extension et avec des lames de ressort rappelle de façon dynamique les doigts en extension et stabilise ainsi les métacarpophalangiennes.

33132. mobilisation passive

- spécifiques pour les métacarpophalangienne et la lubrification de la dossière des interosseux .

- Les articulations du pouce sont à mobiliser analytiquement.

- La mobilisation globale doit être biquotidienne pour que les tendons des fléchisseurs se meuvent dans leur gaine et qu'aucune adhérence ne se crée.

33133.- éveil musculaire

- Le massage stimulant est facile car les muscles sont superficiels. Les diagonales de Kabat sont très utilisées pour l'étirement vibré puisqu'il s'agit de muscles polyarticulaires. Ces étirements ne doivent pas provoquer de douleur, car tirer sur un nerf qui repousse retarde la repousse.

33134.  l'électrothérapie

ces muscles ont leur point moteur sous-cutané et bien individualisable..

332. phase 2

3321. bilans

- articulaire : Il y a raccourcissement des fléchisseurs et tendance à la rétraction des extenseurs, donc la main est  moins capotante car elle prend une position intermédiaire. C'est soit  le poignet en rectitude et les doigts  en flexion soit l'inverse.

- musculaire:

- trophique : L'amyotrophie  du  dos  de l'avant-bras,  si elle existe,  est saisissante.

- sensitif :

- fonctionnel : Une légère récupération du triceps peut permettre la flexion du coude avec une bonne stabilité. Les rétractions peuvent permettre une préhension plus correcte par le phénomène de ténodèse. Ce phénomène mal examiné peut passer pour une récupération.

3322 - buts

musculation,  entretien orthopédique et rééducation sensitive.

3323 - moyens :
33231 -  appareillage

Il peut entretenir le schéma moteur quand ce sont les attelles actives. On ne peut enlever tout appareillage que lorsque le muscle est à 4 pour ce qui est de la main et à 4+ pour toutes les  articulations autres : ici poignet, coude.

33232.   mobilisation passive

Elle n'est pas à négliger même si  la priorité est donné au rôle moteur.

33233. musculation

On emploiera des schémas manuels plus dosables que les techniques instrumentales. On utilisera les contractions évoquées. Quand la contraction se produit la faire remarquer au patient, car souvent elle se produit sans qu'il en ait  conscience. Pour l'irradiation musculaire on peut utiliser le territoiree fort du  nerf circonflexe.

Se méfier de l'instabilité du coude dans toutes  les techniques de  renforcement.

La pouliethérapie ne sera donc  utilisée pour le triceps que lorsque celui-ci aura obtenu la cotation 3+.

33234. sensitif

333. phase 3

3331. évolution favorable:

- travail sur une alternance de chaînes cinétiques ouverte et fermée.

- travail en suspension à une barre  donc en inversion de points fixes.

- travail  en impaction et en pression en exerçant des poussées sur le sujet.

- travail de la force en inclinaison cubital et extension du poignet.

- travail de la force explosive comme dans le lancer de boules.

- travail de la dextérité.

- travail des préhensions pour le pouce.

3332. évolution défavorable.

Certaines transplantations donnent d'excellents résultats:

- rond pronateur sur les radiaux.

- petit palmaire sur le court extenseur et le long abducteur du pouce.

- le  cubital antérieur  sur  l'extenseur commun.r40

34 - le musculo-cutané

341 - phase 1

3411 - bilans

- orthopédique : La  position spontanée est en  extension du  coude avec l'avant-bras en semi pronation.

Le bilan articulaire du coude et de la pronosupination est important.

- musculaire :Il montre l'absence de la loge antérieure du bras.

3412 - buts:

entretien de la trophicité de la  loge antérieur,  de  la mobilité du coude  et éveil musculaire.

3413 - moyens

- massage trophique en début de séance et sédatif en cour et en fin de séance.

- mobilisation passive sans oublier le piston de la tête radiale et la  laxité en valgus du coude.

- techniques d'éveil en n'oubliant pas que le biceps est polyarticulaire par un de ces chefs.

- posture en flexion extrême.

342. phase 2

3421 Bilans

- La récupération musculaire commence si la lésion est traumatique souvent par le coracobrachial

- c'est souvent la récupération sensitive qui donne le signe du départ.

3422 - buts
3423 - moyens

- travail en dynamique pour les fléchisseurs car en statique c'est  le long supinateur qui travaille.

- techniques de renversements rapides.

- travail de la force explosive.

- étirement par contracté relâché du triceps.

343 - phase 3

3431 - évolution favorable

- travail de la chronométrie

- travail de la rapidité de réponse du biceps.

- travail de l'appui en chaîne cinétique fermée donc avec inversion des points fixes.

3432 - évolution défavorable

Le faisceau inférieur du grand pectoral est transplanté sur la coronoïde. On a alors le problème l'inversion des points fixes de travail habituel.

35 - le circonflexe.

351 - phase 1

3511 - bilans

- orthopédique :signe de l'épaulette et appendement de l'épaule.

souvent associé à une luxation de la scapulo-humérale.

- musculaire : l'absence du petit rond et du deltoïde est souvent bien compensée par le sus-épineux et les longues portions du triceps et du biceps.

3512 - buts

palier à l'appendement de l'épaule.

entretenir la trophicité.

3513 - moyens

- appareillage en thoraco-brachial.

- massage trophique

- entretien du schéma moteur par des techniques adaptées (il  y  a souvent immobilisation en raison de la luxation.) :C'est  le  travail dans les chaînes où intervient le myotome  du  circonflexe sans mobilisation de l'épaule.

C'est les contractions évoquées

C'est l'électrothérapie s'il n'y a pas eu mise de matériel pour  maintenir la luxation.

- mobilisation  passive  quand  elle  est possible pour l'épaule.

352 - phase 2

3521 - bilans

- sensitif :attention à la face externe du moignon de l'épaule qui devient souvent hyperesthésique.  c'est un signe de repousse du nerf  mais qui contre-indique toutes les techniques  de massage.

- musculaire : la récupération au début passe  souvent inaperçue en raison des compensations ou de la récupération sous immobilisation.

- fonctionnel : l'appareillage est maintenu et il interdit la fonction.

- trophique : Il peut se déclencher une  algoneurodystrophie qui se signale par une douleur à la mobilisation passive.  Si l'articulation  est alors chaude arrêt de la mobilisation passive et du massage.

3522 - buts

Musculation pour obtenir une bonne  stabilité.

3523 - les moyens

- massage stimulant au début de séance

- techniques manuelles de renforcement avec la vérification de la congruence de la scapulo-humérale.

- période de repos entre les séances ou le kiné entretient passivement l'image motrice.

- en fin de séance massage sédatif, émise de l'appareillage  après avoir surveiller l'état de la peau au point d'appui.

- Quand le deltoïde est à 4 on enlève l'appareillage.

- pouliethérapie en visant les exercices statiques de l'épaule.

- 'il y a algoneurodystrophie placer le bras et l'avant-bras avec  une bonne déclive pour que les problèmes de l'épaule ne se propagent pas vers la main.

353 - phase 3

3531 - évolution favorable

Réentrainement à la vie professionnelle.

3532 - évolution défavorable

La séquelle est grave car si l'on n'obtient pas une stabilité de la  scapulo-humérale par la compensation du biceps et  du  triceps c'est  l'arthrodèse  qui rendra le membre fonctionnel.


4 - syndrome du plexus brachial

Le problème est l'appareillage. Il peut s'associer à une atteinte du  ganglion stellaire dans l'atteinte de D1, ce qui entraîne des troubles de vasomotricité dans le membre supérieur donc une tendance à l'algoneurodystrophie.

41 - phase 1

411 - appareillage

4111 - atteinte C5 C6

thoraco-brachial avec une fronde pour empêcher la rétraction des   petits muscles reliant l'omoplate à l'humérus.

4112 - atteinte C7

On choisit le thoracobrachial car l'atteinte n'est jamais pure. La position du coude est celle de fonction mais 1 à 2 heures par jours on le place dans les positions extrêmes. Si le thoraco-brachial ne comprend pas un plateau articulé, on utilise des gouttières plâtrées.

4113 - atteinte de C8 D1

voir les attelles pour la main dans les atteintes tronculaires du M.S.

412 bilans

- articulaire :selon  les atteintes,  si elles sont incomplètes,  les  problèmes  sont  différents.

C5 C6 c'est l'appendement de l'épaule et la mobilité du coude.

C7  c'est  le problème du  coude  et  de l'extension du poignet.

C8  D1  c'est le problème global  de  la main.

Si l'atteinte est complète c'est la combinaison de tous ces problèmes.

- musculaire :

        réflexe :

C5 bicipital

C6 styloradial

C7 tricipital

C6 C7 C8 cubitopronateur

        volontaire :

testing  prudent :  Ne  pas chercher  une cotation  5  tant que l'on a  pas  testé aussi les antagonistes.

- sensitif : dermatome radiculaire

- trophique : attention dans le cas d'une atteinte comprenant D1.

- fonctionnel :c'est l'impotence du membre supérieur. L'épaule est instable et ou la main n'est ni mobile ni sensible.

413 - buts et moyens

voir plan général de rééducation.

42 - phase 2

- dans les lésions sous-claviculaires on parle de séquelles au bout de 3 à 4  ans mais sur le plan fonctionnel après 2 ans on  peut  évaluer les séquelles car  les muscles sont fibrosés.

- Pour les lésions sus-claviculaires, la récupération se fait en deux ans maximum.

- si le grand dentelé est atteint on peut supposer un arrachement radiculaire C5 C6 C7 .

- Si l'atteinte est complète et que la récupération n'a pas commencé au bout de 6  mois on parle directement de séquelles.

421 - bilans

Si  la branche D1 est atteinte il y a de gros troubles trophiques,  même s'il n'y a pas d'algoneurodystrophie.

422 - programme de musculation.

- Pour la coiffe des rotateurs :

Elle lutte contre la désaxation scapulo-humérale qu'entrainent les  polyarticulaires. La première urgence est donc de redonner  une stabilité à la tête  humérale.

     exercice de traction dans l'axe :

Se méfier des compensations. Le sterno-cléïdomastoïdien et le trapèze supérieur font une élévation du moignon de l'épaule. Grand dentelé et grand pectoral associés font aussi une adduction. C'est un travail isométrique dans plusieurs amplitudes.

     l'exercice suivant ajoute à la fixation de la tête humérale les diagonales qui au début de la récupération peuvent être passives pour ce qui est du coude et de la main alors qu'actives pour la scapulo-humérale.

- pour le triceps : travail  en  appui sur une barre  si  le biceps  est présent.  L'appui peut  être partiel au début.

- pour le biceps : travail en suspension si le triceps est présent. Les suspensions peuvent  être inclinées au départ.

423 - ablation de l'appareillage

Les appareils, dans la récupération d'une atteinte complète, se succèdent en fonction de la récupération motrice de chaque niveau articulaire. L'ablation se fait quand les muscles périarticulaires sont à 4+.

43 - phase 3

431 - évolution favorable

Il faut réentrainer le membre supérieur à une bonne harmonie  d'intervention musculaire  donc une bonne  chronométrie donc travail en renversements lents puis rapides.

432 - évolution défavorable

- Si l'atteinte est sous-claviculaire et C5 C6 C7 on fera des arthrodèse : épaule en flexion abduction car les muscles de l'omoplate sont présents. coude et poignet en position de fonction.

- Si l'atteinte est C7 C8 D1 est que  l'épaule  est bien stable et bien contrôlée on  propose une  amputation  transcondylienne.

- Des transplants musculaires existent :pour la rotation externe grand rond ou même grand dorsal. pour la flexion du coude grand pectoral

44 conclusion

L'appareillage et l'entretien orthopédique sont primordiaux dans ce syndrome dont la récupération musculaire est lente. Les bilans sont longs et  fastidieux mais ils doivent être quotidiens  car la récupération n'est pas forcément hiérarchisée : C5 ne récupère pas forcément avant C6.


5 - syndromes radiculaires du membre supérieur

51 définitions et rappels

C'est une souffrance de la racine rachidienne donc du nerf rachidien. La gravité en est variable.

- algie  radiculaire typique par  irritation de la racine.

- lésions ou compressions radiculaires qui entraînent une paralysie radiculaire.

52 - syndrome algique vertébral associé

Le nerf se divise en sortant du trou  de conjugaison en :

- une branche antérieure qui véhicule les fibres  motrices,  sensitives et  sympathiques vers la périphérie.

- une  branche  postérieure qui  véhicule les fibres sensitives,  motrices et sympathiques  vers  la  région   vertébrale associée.

53 caractéristiques de la radiculalgie

531  Le  point de départ  est vertébral, d'où le nom.

532 son irradiation  périphérique est caractéristique.

C5 irradiation face externe du bras.

C6  face externe du bras et bord  radial de l'avant-bras jusqu'au pouce.

C7  face postérieure du bras et de  l'avant-bras et face dorsale de la main et du doigt 3.

C8 face interne du bras, bord cubital de l'avant bras et de la main, doigt 5.

D1 face interne du bras et bord  cubital de l'avant-bras.

D2 face interne du bras.

533 paroxysme douloureux

Il  se greffe au fond douloureux  permanent  dans l'éternuement,  la toux et la défécation.

534 L'étirement passif de  la racine provoque la douleur.

535 signe de la sonnette

La  compression paravertébrale  provoque la douleur.

54 - caractéristiques de la paralysie radiculaire

Paralysie flasque avec troubles sensitivo-trophiques myotome dermatome

Les étiologies sont les suivantes :

- rhumatismale: rarement paralysante.

- discale: souvent grave.

- tumorale

- traumatique avec lésion vertébrale

- traumatique sans lésion vertébrale

C5 C6 C7 abaissement violent du  moignon de l'épaule.

C7 C8 D1 hyperabduction du bras.

55 - La névralgie cervico-brachiale paralysante 

Nous parlerons de la plus fréquente:  C5 C6.  Elle est souvent due à un  accident ou à l'arthrose qui crée une compression radiculaire.

551 - phase 1

On est en période de crise hyperalgique, du moins vertébrale si  en  périphérie c'est l'anesthésie complète dans le territoire.

5511 installation

C'est le repos en position antalgique.

- coussin sous la lordose pour mettre  la région cervicale en hyperextension.

- coussin  en U pour interdire les mouvements de rotation et d'inclinaison.

- malade demi-assis.

5512 - éviter les efforts antitussif, laxatif.
5513 - massothérapie  antalgique

- bilatéral

- sans faire bouger la tête du malade.

5514 - renforcement de  la position antalgique

Il  faut ouvrir les trous de conjugaison donc en plus de l'hyperextension,  rotation et inclinaison du coté opposé.

5515 - mobilisation  passive

seule  est  autorisée la  traction  dans l'axe dans la position antalgique:  douce, lente, progressive.

5516 - Pour ce qui est  du M. S.

 voir  le plexus brachial.  La  position antalgique au lit est:  le M.  S. en déclive sur un coussin.

552 - phase  2

Le  malade  a le droit de se mettre  debout.

5521 - position

port d'un collier cervical qui ne permet que  les  mouvements  monoblocs  et  qui tient la région cervicale au chaud.

5522 - massothérapie

utilisation  d'un collier de SAYRE  avec une traction équilibrant le poids de  la tête. Le malade est assis.

5523 - travail actif

autograndissement sans résistance. rotation  de la tête dans le sens de  la non douleur. (étoile de MAINE)inclinaison  dans le sens de la non douleur rotation et inclinaison prudentes dans le sens qui était douloureux. Tout cela se fait d'abord avec la  traction  pour faire progressivement  porter sa tête au malade.

5524 - pour  la  ceinture scapulaire et le M. S.

voir  plexus brachial sans oublier l'appareillage.

553 - conclusion

Le plus important pour la colonne cervicale  c'est l'équilibre et la  mobilité. On ne doit jamais pendant la rééducation déclencher  de  douleur et  les  séances doivent être suivies de repos.


6 syndromes tronculaires du membre inférieur

61 - sciatique   poplité   externe (s.p.e.)

611 - phase 1

6111 - bilans

- fonctionnel :A 0% de la marche impossibilité de tenir la cheville en position neutre.

La  phase de 1 à 15 qui pose le pied  au sol lentement n'existe pas.

Ensuite  l'appui  du  coté  atteint  est escamoté.

L'oscillation du membre atteint se  fait avec  une plus grande flexion de  hanche pour permettre le passage du pas.

- orthopédique : L'attitude spontanée est en varus équin.

6112 - rééducation

- appareillage : C'est  l'attelle mollet-plante qui se  met dans une chaussure montante. Obligatoire jusqu'à la cotation 4+.

- pour  la suite adapter le plan  général de rééducation du S.N.P.

Les  positions d'étirement vibré ne sont pas  les  mêmes  pour  tout  le   groupe musculaire atteint :Jambier  antérieur et extenseur des orteils (commun et propre) : départ de la diagonale de flexion adduction.

Long  péroné latéral : arrivée de  la même diagonale;

Court  péroné  latéral : position  de départ de la diagonale de flexion abduction.

612 - phase 2

6121 bilans

- orthopédique : raccourcissement  du triceps et du  jambier  postérieur. Bien noter  les  amplitudes de la sous astragalienne.

On  ne  craint  pas  la  rétraction  des muscles atteints.

- sensitif : La  récupération se fait par une période d'hyperesthésie qui interdit le port  de la  chaussure appareillée et donc interdit la marche avec appui.

Attention au signe de Tinel sur la  tête du péroné.

- fonctionnel : La  cheville est considérée comme stable quand les péronés sont à 4+.

6122 - rééducation.

- maintient  de l'appareillage en  dehors des séance.

- diagonales différentes selon les muscles :

diagonale  brisée tendue de flexion

adduction pour le jambier antérieur.

diagonale  brisée  fléchie   d'extension

abduction  pour le long péroné  latéral.

diagonale   brisée  fléchie  de  flexion

abduction pour le court péroné  latéral.

- A  partir de la cotation 3 penser à  la chaîne cinétique fermée.

- mécanothérapie avec appareil de circonduction  de  cheville sans élan dès  que les muscles ont dépassé la cotation 4.

- Ecole de marche.

613 phase 3

- évolution favorable :c'est la rééducation proprioceptive avec intensification  des  porte-à-faux  pour obtenir  une réponse musculaire  adaptée et en temps voulu.

- si l'évolution est défavorable : c'est le maintient de l'attelle. Il existe cependant des transplants :Le jambier postérieur à la place du jambier antérieur mais il est trop varisant pour s'opposer au deuxième transplant plus faible

Le  fléchisseur  propre du  gros  orteil remplace les péronés.

62 - sciatique poplité interne (s.p.i.)

Le problème est la causalgie du pied.

621 - phase 1

6211 - bilans

- trophique :Il  doit être consciencieux:  oedème  de stase ou réactionnel.

- fonctionnel :Il n'y a plus de propulsion du tibia sur l'astragale donc le malade se penche en avant pour avancer le poids du corps.

6212 - rééducation contre les troubles trophiques

- massage doux.

- posture vasculaire: déclive, bas.

- indication  de chaussures confortables.

On peut aller s'il y a causalgie jusqu'à la  suppression  de la marche  ou  à  la marche sans appui, mais ceci augmente le processus de décalcification.  La verticalisation  sur table devient donc obligatoire.

entretien orthopédique

- L'appareillage est une chaussure baleinée.

- La mobilisation passive est  importante pour  lutter  contre  la  rétraction  du triceps  et  on craint peu dans ce  syndrome le raccourcissement des antagonistes.

éveil  musculaire : Penser  au  diverses positions du genou.

622 - phase 2

6221 - bilans

- trophique : ongles cassants, pied décalcifié douloureux de l'adulte, escarre au talon et au tendon  d'achille s'il y a troubles sensitifs associés.

- orthopédique : Le pied est rarement en talus.

- sensitif:hyperalgie de la plante du pied.

6222 - rééducation

- Suite  de la lutte contre les  troubles trophiques

- avant  la cotation 3 on peut travailler l'appui  mais  sans le poids  du  corps, pour entretenir la sensation de la plante du pied et remettre les muscles  dans leur chaîne habituelle de travail.

- A  partir  de la cotation 3 travail  en chaîne cinétique fermée.

- travail  instrumental:   bicyclette  ou appareil  de circonduction  de  cheville mais sans élan.

623  -phase 3

évolution favorable :

c'est la rééducation proprioceptive, mais il subsiste souvent une douleur due à la décalcification donc une boiterie.

évolution défavorable :

- séquelle motrice:  maintient de l'appareillage  mais  mauvaise  adaptation  du pied au sol.

- séquelle sensitive:  compensation à outrance  par la  rééducation  proprioceptive.

séquelle trophique :  Le sujet marche sur la  pointe du pied en escamotant le  pas porteur.

63 - sciatique

Aux problèmes de la cheville avec les problèmes conjugués d'une atteinte s.p.i. et s.p.e., il y a les problèmes de stabilité du genou avec l'absence des ischiojambiers. D'autre part une section traumatique du sciatique récupère rarement sans séquelle distale : 1 mm de repousse par jour, cela  fait  800 jours pour les petits muscles d'un membre inférieur de 80 cm. Il y a eu fibrose des petits muscles au bout de deux ans d'inactivité.

64 - le crural

Le  rôle du quadriceps est de freiner la flexion du genou jusqu'à 20 degrés puis de le réétendre. En son absence se sont le soléaire et les ischiojambiers  qui stabilisent le genou.  Le pas est  passé avec la jambe raide.

641 phase 1

- bilans : Douleur  du poplité qui lutte contre  la rotation externe et n'a plus de phase de repos dans la marche.

Pas d'abolition proprioceptive car l'articulation  du  genou est aussi  innervée par le sciatique.

- traitement :

     appareillage:

attelle antirécurvatum.

     Pour les troubles orthopédiques:

Etirement des polyarticulaires

Mobilisation passive de la rotule et des rotations du genou.

     Eveil musculaire:

Electrothérapie  individualisant  chaque chef du quadriceps.

Etirement vibré.

642 - phase 2

bilan musculaire avec ou sans la  participation du droit antérieur.

La musculation du quadriceps est classique:

- dès  la cotation 2 on utilise le  relais instrumental

- dès  la  cotation 3+  chaîne  cinétique fermée avec appui partiel.

L'ablation  de l'attelle se fait quand  le muscle est à 4+.

643 phase 3

- si l'évolution est favorable :

Le  test  fonctionnel  du genou  est  la flexion de celui-ci en appui unipodal. La rééducation est celle de la  proprioception pour obtenir une bonne coordination  entre la cheville et le genou dans la marche.

- si l'évolution est défavorable c'est le maintient de l'attelle.

65 - l'obturateur

Les  muscles  adducteurs  sont  atteints sauf le grand adducteur qui a une double innervation   (sciatique  aussi)  et   le pectiné qui est innervé par le crural. C'est le problème de la stabilisation du

bassin. Cette atteinte est peu fréquente.

66 - le fémoro-cutané

Le problème est celui de l'hyperalgie de la partie latérale externe de la hanche. C'est  une atteinte que l'on trouve  souvent associée à la pose d'une prothèse de hanche.

Elle donne une boiterie avec inclinaison du  tronc du coté de la lésion pour éviter  le  frottement  des  vêtements  sur cette partie du corps.


7 - syndromes radiculaires du membre inférieur

71 - syndrome vertébral algique  associé

72 - caractéristiques de la radiculalgie

721 le point de départ est vertébral

- lombo-cruralgie

- lombo-sciatique

722  l'irradiation périphérique est caractéristique

L1 région lombo-inguinale

L2  face antérieure de la cuisse  (tiers supérieur )

L3  face antérieure de la  cuisse  (deux tiers inférieurs jusqu'au genou)

L4  face  antérieure de la cuisse et  du genou et face antéro-externe du genou  et de la jambe.

L5  face antéro-externe de la jambe,  dos du pied jusqu'au gros orteil.

S1 face postérieur de la jambe, passe en arrière  de la malléole externe et  longe le  bord externe du pied  jusqu'au  cinquième orteil.

S2 plante du pied

S3 à S5 algies périnéale et périannale.

723 - paroxysme douloureux

724 - l'étirement passif de la racine provoque la douleur

-signe de LASSEGUE

725 - signe de la sonnette

73 - caractéristiques de la  paralysie périphérique

voir  syndromes  tronculaires du  membre inférieur

74 - la névralgie crurale

C'est une radiculalgie L3 L4 qui est souvent d'origine rhumatismale ou traumatique aiguë. Elle est traitée en rhumatologie et ne présente généralement pas de paralysie. Pour ce qui concerne le traitement de la région  vertébrale c'est les mêmes  conseils que dans la lombo-sciatique.

75 - la névralgie sciatique

Les bilans montrent des déficits musculaires et sensitifs différents selon la racine atteinte.

L4 : déficit sensitif le long de la crête tibiale, déficit moteur pour une partie des ischio-jambiers et du jambier postérieur et la totalité du jambier antérieur et de l'extenseur propre du gros orteil.

L5 : déficit sensitif sur la face  antéro-externe de la jambe et le dos du pied, déficit  moteur pour la loge externe  de la  jambe,  l'extenseur  commun  et  une partie  des ischio-jambiers et du jambier postérieur.

S1 : le déficit sensitif concerne la face postérieure de la jambe et la plante  du pied, déficit moteur pour la loge postérieur  de  la  jambe et une  partie  des ischio-jambiers.

L4  concerne le réflexe  rotulien  alors que S1 concerne le réflexe achilléen.

751 - la  névralgie  sciatique commune pendant  la  phase douloureuse c'est  le repos  au lit avec une  bonne  installation.

- installation au lit :

En décubitus c'est avec une flexion de hanche et les jambes reposant sur un gros coussin ou une chaise renversée, posée sur le lit.

En coucher costal c'est la même position avec en plus un coussin entre les genoux pour ne pas avoir de rotation du bassin.

Ces deux positions sont antalgiques pour le  patient.  Elles  mettent  la  région vertébrale en lordose corrigée.

- massothérapie antalgique:

Si le malade ne supporte pas la position coucher costal on fait un massage  abdominal  profond  qui agit par  l'intermédiaire  de la masse viscérale sur la  région paravertébrale lombaire.

- utilisation des agents physiques:

Les ondes courtes peuvent être employées à travers l'abdomen.

En conclusion : la suite de la rééducation est celle qui traite de l'orthopédie rhumatismale. S'il  y  a des  problèmes  périphériques associés voir le plan général de  rééducation.

752 - la sciatique opérée

7521 - problème neurologique

C'est un problème radiculaire qui  peut aller de l'algie à la paralysie.  Quand la paralysie s'installe la douleur diminue  puis disparaît pour faire  place  à une anesthésie.  Les possibilités motrices diminuent pour aller vers la paralysie complète. C'est une hernie discale qui comprime la racine  au  niveau de son trou  de  conjugaison, ou à un niveau sus-jacent.

7522 - le problème local

IL  se forme à la place du disque cureté un tissus fibreux qui donne une  arthrodèse  plus  ou moins lâche donc il  faut essayer  de récupérer la  mobilité  manquante  par  l'entraînement des  niveaux sous et sus-jacents.

7523 - la rééducation

Il y a deux optiques:  l'une  cinétique, l'autre anacinétique.

75231 - principes généraux

Dans  les deux cas on traite le problème neurologique pré et post-opératoire.

- Lutte contre la douleur :

antalgiques

installation au lit

massage doux

massage réflexe

- Lutte contre les conséquences de  l'atteinte radiculaire

changement  de  position  en  raison  de l'anesthésie

Le  bilan  musculaire ne se fait pas  en phase aiguë.

- lutte  contre  les conséquences  de  la technique opératoire

surveillance cardio-respiratoire

- problème du lever

  lever précoce:  dans les 48 heures.

  lever dans les 15 jours  Il est de plus en plus rare.  Il n'intervient que  dans les cas où l'atteinte est mal définie  au  départ et où des  problèmes  se sont posés à l'intervention.

 Lever  au  bout de 2 à 3 mois  Il  faut savoir que cela existe.

-choix de la technique de rééducation et donc de lever.

     - l'anacinèse locale :

La théorie est la suivante : Il y a arthrodèse et  tassement  vertébral du niveau opéré donc perte de la mobilité, donc  demander un mouvement  c'est  sur charger les niveaux sus et sous-jacents. La rééducation,  et en premier le lever, se  fait  sans mouvement de rotation  et d'inclinaison.

     -  cinèse locale

La  théorie  est la  suivante:  Sur  les radiographies il n'y a pas de  tassement du niveau vertébral opéré et il se forme une  pseudarthrose qui permet une  mobilité.

     - C'est  par la mobilisation passive que  l'on  vérifie  que  cette  mobilité n'est pas douloureuse. Ceci se fait  à l'insu du patient et souvent pendant  le massage.

- traitement  du  problème causal  de  la sciatique

C'est  la  rééducation  orthopédique  ou rhumatismale.

- moyens de la rééducation

     - pour la toux:  soit des sirops qui l'anihilent  soit des conseils de  positionnement  avec les jambes repliées sur la poitrine et un autoblocage viscéral.

     - transferts en autoblocage

     - éducation du ramassage d'objets en anacinétique.

     - éducation de la marche, sans giration des ceintures.

     - s'il y a un problème de paralysie, le  lever  et la marche  ne  doivent  se faire  qu'appareillés.  Le  problème  L5 correspond  à la rééducation tronculaire du  sciatique poplité externe alors  que

le problème  S1 correspond au  sciatique poplité interne.


8  syndromes radiculaires de la colonne cervicale et du tronc

L'irradiation est caractéristique :

C1  C2 névralgie  cervico-crânienne  qui donne   une  douleur  cervico-occipitale suivant le nerf de Arnold.

C3 C4 algie sus-scapulaire et sus-claviculaire.

D2 face interne du bras.

D3  à D12 algies  en  ceinture  thoraco-abdominale.

L1 algie lombo-inguinale.


9 - le syndrome de GUILLAIN BARRE

C'est une polyradiculonévrite aiguë qui réalise  une atteinte axonal à la fois radiculaire et tronculaire. La période pré-paralytique est souvent un état grippal  qui se complique d'algies radiculaires et de troubles sensitifs subjectifs avec des  dysesthésies, des paresthésies et des troubles du schéma corporel. La période paralytique est caractérisée  déficit flasque, bilatéral et symétrique dont le mode d'installation est  souvent ascendant.  L'évolution est spontanément favorable en quelques mois.

91 - phase d'aggravation

L'installation  de la paralysie se  fait environ sur 20 jours.

911 - bilans

- moteur : c'est  le testing qui objective la  progression  de la paralysie flasque ascendante.  Dans le tableau complet elle atteint  les membres inférieurs puis de façon simultanée les membres  supérieurs et le tronc avec en particulier  l'atteinte  des intercostaux,  puis elle se propage vers le diaphragme et les muscles de la face où elle  peut  être unilatérale.  Elle atteint plus rarement le carrefour laryngé et les muscles oculomoteurs.

- sensitif :Le déficit est inconstant mais prédomine sur la sensibilité profonde.

- trophique : Les troubles vasculo-moteurs sont importants. L'amyotrophie reste discrète.

- orthopédique :On note l'état articulaire du patient.

- respiratoire : Souvent dans cette phase il faut que l'anesthésiste pose une ventilation assistée avec intubation ou  trachéotomie.

Avant cet acte notre bilan est le bilan classique respiratoire. Après cet acte nous devons faire une surveillance de l'encombrement  bronchique.

912 - buts et moyens

- pour un malade trachéotomisé ou intubé : Surveillance  de l'air insufflé qui doit être chaud et humide. Surveillance de l'adaptation à la machine.

Drainage  bronchique par  postures et vibrations.

Libération des voies bronchiques par aérosol de muccolytiques et  aspiration non traumatisante.

- soins de nursing

Changement  de  position et massage  par frictions pour les points d'appui.

Risque de trombo-phlébite par inversion des pressions abdominales donc bandages élastiques des membres inférieurs, position déclive des membres inférieurs dans le lit,  massage circulatoire et mobilisation passive biquotidienne.

- Soins orthopédiques : Installation dans le lit avec des  coussins  pour  maintenir les membres  inférieurs en rectitude avec les pieds à  90 degrés.  Un  arceau évite la déformation de l'avant pied par le poids du drap.

Mobilisations  analytiques et  globales,  et  postures permettent de maintenir  le jeu articulaire.

- soin sensitif : Le  maintient  de la sensibilité  de  la main  est  importante pendant  toute  la phase  de flacidité ou de diminution  de la motricité de celle-ci.

92 - période de récupération

921 - bilans

- musculaire : La  récupération  se fait  en  plusieurs mois.  Elle peut être complète.  Elle se fait  dans  le sens opposé  à  celui  de

l'installation.

- sensitif : Les  troubles profonds récupèrent tardivement.

- trophique : Les troubles récupèrent avec la progression motrice.

- respiratoire : Lorsque la ventilation devient efficace l'anesthésiste fait l'ablation de la trachéotomie. Celle-ci  nécessite  les bilans précis de l'état d'encombrement des voies respiratoires avant et  après l'ablation.

922 - buts et moyens

9221 - respiratoire

L'ablation de la trachéotomie ou de la sonde d'intubation doit se faire après un désencombrement le plus parfait possible et un aérosol anti-oedèmateux.

Surveillance respiratoire pendant  quelques  semaines  avec surveillance de  la cicatrisation trachéale.

9222 - renforcement musculaire

Il  suit le plan du  syndrome  neurogène périphérique  mais  en tenant compte  au début  de l'extrême fatigabilité du  malade et de ses possibilités cardiaques.

9223 - rééducation   proprioceptive

93 - phase 3

C'est  le réentrainement à l'effort.  IL faut  retrouver une  bonne  coordination entre le soufflet bronchique et l'effort musculaire.

Si  des  séquelles musculaires  existent elles  sont  surtout à  l'extrémité  des membres inférieurs.

10 - syndrome neurogène périphérique des nerfs crâniens 

10.1 - névralgie du trijumeau

Atteinte des muscles masticateurs testés par  la résistance à la fermeture de  la bouche. Quand l'ouverture est volontaire le menton dévie du coté de la paralysie.

10.2 - paralysie du 3

Atteinte  des  muscles  droit   interne, droit inférieur,  droit supérieur, petit oblique,  releveur de la paupière,  constricteur de l'iris. Strabisme  divergent,  ptose de la  paupière, mydriase.

10.3 - paralysie du 4

atteinte du grand oblique.

10.4 - paralysie du 6

atteinte du droit externe.

strabisme convergent.

10.5 paralysie du nerf facial

C'est  le nerf moteur de la face.  L'atteinte se traduit par une asymétrie  de la  face  qui peut être discrète au  départ.  Elle s'objective en demandant  au malade de :

- siffler

- souffler

- faire la grimace

- froncer les sourcils

- faire l'étonné

Il y a alors:

- impossibilité de siffler.

-gonflement ou creusement de la joue.

- Le  signe de la pipe:  bouche déviée du coté sain.

- abolition des rides du front.

10.51 - bilan :

Il se fait par le testing du visage.

étonnement : muscle frontal.

colère : muscle sourcilier.

sourire : grand zygomatique.

souffrance : petit zygomatique.

fermer les yeux : muscle orbiculaire.

ricanement : résorius et buccinateur.

ne pas aimer : releveur profond.

bouder :  triangulaire des lèvres,  houppe du menton.

expression de dégoût :  incisif,  orbiculaire  interne,  pyramidal,  transverse, dilatateur des narines.

10.52 - étiologie

Afrigorée : récupère bien.

Associée au tétanos,  au Guillain barré, au zona,  à une tumeur de la parotide et à une hémiplégie.

Post  traumatisme crânien avec  fracture du rocher.

10.53 - traitement chirurgical

S'il  y a une compression on attend  une récupération  pendant deux mois puis  on libère chirurgicalement.

10.54 - kinésithérapie

10.541 - phase 1

- Durée : 15 jours à 2 mois.

- Buts:  entretenir l'élasticité  cutanée et des muscles peauciers.

- Moyens : Massage à bouts de doigts  avec étirement  de la peau coté sain (pétrissage  superficiel,  manoeuvre de  Jaquet Leroy); tonification du coté atteint. Ne pas oublier le soutien intrabuccal  avec un abaisse-langue.

     relaxation devant miroir puis sans, avant et après chaque exercice.

     Electrothérapie très dosée

     Parafangothérapie  Il faut protéger les yeux car le cristallin condense à 40 degrés.

     Mobilisation  passive utilisée  simultanément  à du travail actif du  coté sain.  Technique basée sur les  mimiques devant, puis sans le miroir.

     Posture au niveau  de l'orifice buccal pour relâcher asymétrie qui  se crée après chaque exercice actif du coté sain. On place des bandes collantes qui tirent le coté sain vers le coté paralysé  en prenant appui de celui-ci sur des points osseux. La durée est de 5 à 20 mn.

10.542 - phase 2

- A ce stade l'évaluation manuelle de force prend son importance 

0 pas de contraction

1 ébauche de contraction

2 ébauche de mouvement

3  une  contraction franche  dans  toute l'amplitude.

4  contraction  contre  résistance  mais avec moins de force que de l'autre coté.

5 même contraction que du coté sain.

- moyens :

     massage

     relaxation

     posture

     travail actif aidé, libre ou résisté selon le bilan.  On demande au malade de ne travailler que du coté atteint  en laissant  le coté sain au  repos;  c'est plus facile si le coté atteint est dominant.

     travail global

Mastiquer un chewing-gum.

Bouche remplie d'eau, faire passer celle-ci d'une joue dans l'autre, cracher par petits jets interrompus et dans des directions fixées d'avance.

     automatisation  en singeant le thérapeute.

10.543 - phase 3

- si l'évolution est favorable : réharmonisation avec un travail  global bilatéral. Souffler une bougie de plus en plus loin, faire des bulles dans l'eau.

Automatisation en racontant ou lisant une histoire et en faisant les  mimiques correspondantes comme au théâtre.

- S'il y a des séquelles il n'y a pas de traitement de  compensation alors que cette asymétrie faciale entraîne de gros troubles psychologiques : le visage est le reflet de l'âme!

52  syndrome algique vertébral associé

Le nerf se divise en sortant